Le procès des parents de Loan, ce bébé de 4 mois, mortellement frappé, s'est poursuivi ce mardi 11 octobre à la cour d'assises de la Creuse. L'audience a été en partie consacrée à l'audition du père de l'accusé et grand-père de la victime. La cour a également entendu les médecins légistes.
Ce matin, le tribunal a détaillé avec les enquêteurs tous les faits de la déclaration d’enlèvement faite par les parents de Loan le 27 août 2014. Ils avaient prétendus que leur enfant avait été enlevé. Leur nourisson de 4 mois était mort en réalité. Ils l'avaient enterré près d'un lac. Pour retrouver l'enfant, de très importants moyens avaient été déployés par la gendarmerie. Hélicoptères, caméra thermique, des maîtres-chiens, des plongeurs, au total 60 militaires avaient été mobilisés jour et nuit, avant que des doutes apparaissent.
Une mère qui dissimule le drame
Le père de la victime Cédric Danjeux avouera avoir frappé son enfant. Des coups ayant entrainé sa mort. Sa mère, Christelle Mourlon, ne fera rien pour sauver ce bébé. Jusqu’où est allée la mère de Loan pour dissimuler et tromper la police sur la mort de son nourrisson ? La question a été posée lors de la deuxième journée de ce procès. Comment a-t-elle participé au maquillage du meurtre de Loan pour sauver son compagnon Cédric Danjeux ? Christelle Morlon a elle-même eu l’idée de promener un poupon en poussette pour cacher le drame ? La cour a examiné aujourd’hui son attitude et sa réaction après la mort de l’enfant.
L'enfant avait-il déjà subi des violences ?
Les jurés ont également entendu le père de l'accusé. Ils ont appris alors que Cédric Danjeux avait d'importantes carences affectives. Cet après-midi, les médecins légistes ont été entendus. Ils ont expliqué que le petit Loan portait des traces de violences probablement antérieures à son meurtre, sans s'accorder précisément sur ce point important. Car il s'agit là de déterminer si ce petit bébé était battu régulièrement, ou s'il avait été battu plusieurs jours avant les faits qui conduiront à son décès. Si c'est le cas, il ne s'agit plus d'un dramatique dérapage du père, mais d'un enchainement de violences. Quant à la mère, son silence devant ces brutalités, son absence de réaction, seraient pour elle un nouvel élément à charge.