VIDÉO. En Creuse, une commune met en place une navette gratuite pour les personnes âgées

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Bonnat a mis en place une navette gratuite à la demande pour les personnes âgées.
La question de l'examen médical obligatoire pour les conducteurs et conductrices de plus de 70 ans est en discussion au niveau européen. ©Louis Claveau

Alors que le débat sur une visite médicale obligatoire pour les conducteurs et conductrices de plus de 70 ans revient régulièrement sur la table, la commune de Bonnat, en Creuse, a décidé de mettre à disposition une navette gratuite à la demande pour les personnes âgées.

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Une navette gratuite à la demande, comme un taxi, pour les personnes âgées. C'est ce qu'a mis en place la commune creusoise de Bonnat pour assurer les déplacements quotidiens des seniors qui en auraient besoin.

"La personne s’inscrit, téléphone et demande par exemple si elle peut avoir la navette pour ce matin à 10h30. Alors, on passe la chercher devant chez elle ou devant la mairie, on l’emmène et on la ramène chez elle, explique Philippe Chavant, maire (DVG) de Bonnat. Cela permet d’aller dans tous les services essentiels : courses alimentaires, pharmacie… "

Difficile de devoir arrêter de conduire, surtout dans nos campagnes

Mais certains seniors chérissent leur autonomie et préfèrent se déplacer à bord de leur propre véhicule. Si certains en ont encore la capacité, pour d’autres, il peut être difficile de se résigner, comme le souligne Michel Dubreuil, délégué départemental à la prévention routière : "On est tous un peu dans le déni, mais il faut passer outre et reconnaître que oui, j’ai des problèmes de conduite, je suis vieillissant et peut-être que je vais être obligé d’arrêter. Il est très difficile de devoir arrêter de conduire, surtout quand on habite dans nos campagnes."

Depuis plusieurs années, le débat autour d’une visite médicale pour maintenir le permis des personnes âgées revient régulièrement sur la table. Avec l’âge, la vigilance sur la route peut s’affaiblir, à cause de la dégradation des capacités sensorielles, comme l'explique Sylanda Laurent, médecin généraliste à Genouillac : « D’autres choses peuvent diminuer le temps de réaction, comme la prise de médicaments. Nos populations âgées présentent de plus en plus de pathologies chroniques et ont donc des traitements, notamment anxiolytiques et cardiovasculaires. »

Éviter de stigmatiser les seniors

À Bonnat, l’association de prévention routière anime régulièrement des ateliers de remise à niveau et de sensibilisation au risque routier au profit des séniors.  "On travaille avec eux pour les remettre à niveau et leur apprendre toute la nouvelle signalisation, comme la zone 30 ou les double-sens cyclables", précise le délégué départemental de l'association.

Quand on a passé son permis dans les années 1960, il n'existait pas toutes les infrastructures que l'on côtoie aujourd'hui, comme le carrefour giratoire. Pour certains seniors, le giratoire, c'est le stress !

Michel Dubreuil, délégué départemental de la prévention routière

Il rappelle qu'il faut éviter de "stigmatiser les seniors. À un moment, on voulait mettre un S à l'arrière de leurs véhicules ! Cela a été un tollé complet. Si on regarde les chiffres sur une année, on s'aperçoit pourtant que nos seniors ne sont pas plus dangereux que les 18-24 ans ou la tranche active de 25-64 ans", insiste-t-il. Les personnes âgées représentent surtout une part importante des victimes, en particulier les piétons. En 2018, la moitié des piétons tués en France avait plus de 65 ans, selon le site de la prévention routière.

Alors que certains pays ont déjà adopté une réglementation à ce sujet, comme l'Espagne, l'Italie ou les Pays-Bas, la France s'y est opposée, voulant conserver le principe du permis à vie. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a confirmé ce refus le 5 octobre, alors que la question est en discussion au niveau européen.

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