Alain Martineau chez GM&S : "Je vais lever ma condition suspensive sur l'adhésion des salariés"

Alain Martineau, pdg de GMD, seul repreneur potentiel de GM&S à La Souterraine était en visite sur le site ce jeudi 27 juillet 2017. Il a rencontré les salariés. Un face à face tendu mais le pdg de GMD envisage de lever sa condition suspensive sur l'adhésion du personnel à son offre. 

"Tout le monde est fatigué, les salariés sont tendus, c'est normal...". À l'issue de sa rencontre avec le personnel de GM&S à La Souterraine ce jeudi 27 juillet 2017, Alain Martineau s'est montré ferme mais compréhensif. Le pdg de GMD, seul repreneur potentiel de l'équipementier creusois avait fixé plusieurs conditions dans son offre. La dernière exigeait l'adhésion du personnel à son projet. A la sortie de la tôlerie,  Alain Martineau a annoncé son intention de lever cette condition : "Je crois que ceux qui vont garder leur emploi sont satisfaits, il est normal que les autres soient inquiets."
GMD doit reprendre 120 salariés sur 277. 

Après un échange tendu avec les salariés de GM&S, Alain Martineau se déclare confiant sur l'aboutissement de son projet de reprise.


La condition des investissements semblent être remplie avec les constructeurs Renault et Peugeot, le problème des loyers de la SCI, propriétaire des murs, en passe d'être réglé avec le rachat par GMD pour 1 million d'euros. Tous les indicateurs sont donc au vert selon Alain Martineau pour que le tribunal de commerc de Poitiers valide cette reprise de GM&S par GMD lors de l'audience de lundi, 31 juillet. Et pourtant, après 8 mois de lutte, de rebondissements et de reports, la prudence reste plus jamais mère de sûreté. 

Retour sur une visite sous tension


Sa venue était annoncée et attendue. Alain Martineau est arrivé sur le site de GM&S dans la matinée, ce jeudi 27 juillet 2017. A la mi-journée, le pdg de GMD était en réunion avec les représentants syndicaux puis il a rencontré l'ensemble des salariés. 
Aux grilles de l'usine, assailli par un très grand nombre de journalistes, Alain Martineau a rappelé le but de cette visite : convaincre les ouvriers de l'intérêt de son offre. 

C'est exceptionnel d'avoir une aide des constructeurs, que ce soit Renault ou Peugeot avec des promesses d'investissements. L'État a aussi fait des efforts. Tout le monde est prêt pour sauver cette entreprise, y compris moi.


Alain Martineau est également revenu sur son projet de racheter les murs pour 1 million d'euros : "C'est un signe positif. Ca veut dire qu'on ne va pas s'en aller, qu'on va rester là", a-t-il confirmé. 

Parviendra-t-il à obtenir l'adhésion des GM&S ?




Les syndicats ont bien tenté de demander à l'industriel de faire un effort supplémentaire sur le nombre d'emplois sauvés. Mais Alain Martineau reste sur les 120 emplois maintenus sur 277 : "C'est projet technique et industriel avec un nombre de commandes, un nombre de presses, un nombre de salariés, on ne peut pas faire plus."

Le patron de GMD en visite sur le site de GM&S pour convaincre les salariés d'accepter son offre.

L'adhésion comme condition

L'une des dernières conditions suspensives pour faire aboutir la reprise lundi 31 juillet devant le tribunal de Poitiers est d'avoir l'adhésion des GM&S sur ce projet. "Je ne vais pas leur demander de me dire qu'ils m'aiment tous, surtout ceux qui vont perdre leur emploi, mais il n'y a aucune raison que ça se passe mal. Je suis certain qu'ils préfèrent un espoir qu'une usine fermée mardi matin" a confié Alain Martineau avant d'aller à la rencontre de l'ensemble du personnel. 


Sauver ou détruire des emplois ?

Les échanges avec l'ensemble des salariés ont été très vifs dés le début de la rencontre. Une demi-douzaine d'ouvriers ont pris à partie le patron de GMD. Alors qu'Alain Martineau souhaitait sans doute convaincre qu'il venait sauver 120 emplois, certains estiment encore que GMD va en détruire 157.  

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