En Creuse, associations et élus prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens

Au sixième jour de l'invasion de l'Ukraine par les troupes Russes, la question de l'accueil des réfugiés ukrainiens est au coeur des discussions. Déjà plus de 500 000 personnes ont traversé les frontières pour se réfugier dans les pays voisins. En Creuse, terre d'accueil historique de réfugiés, associations et communes travaillent main dans la main sur des dispositifs d'accueil.

"J'ai envie de partir là-bas rester avec eux, ça serait plus facile d'être avec eux que rester ici et suivre ce cauchemar à distance".  

Depuis Saint-Agnant de Versillat en Creuse, Natacha suit les informations avec inquiétude. Cette Ukrainienne installée en Limousin depuis vingt ans a toute sa famille dans le pays envahi par la Russie. Sa mère de 84 ans ne peut pas quitter la capitale où elle réside en raison de son âge avancé et des combats.

En ce 1er mars, plus de 500 000 Ukrainiens ont déjà décidé de quitter leur pays à la hâte selon l'Onu dont plus de la moitié sont entrés en Pologne qui a déclaré son soutien indéfectible à l'Ukraine. Suivent la Hongrie et la Moldavie.  

"C'est notre devoir le plus élémentaire" de les accueillir, a déclaré lundi 28 février Clément Beaune, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères sur Europe 1.

"Les capacités d'accueil seront trouvées", a affirmé sur franceinfo Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).  

Soutien des creusois

En Creuse, Natacha participe à la réflexion sur l'accueil de futurs réfugiés en  contact étroit avec l'association "Creuse-Corrèze pour les Enfants d'Ukraine". Jacques Forgeron, président de cette association recense de son côté les familles volontaires pour en héberger et les retours sont déjà nombreux.  

On est très agréablement surpris, si on peut dire, de la volonté de beaucoup de personnes de venir en aide au peuple ukrainien. Mais il faut canaliser tout cela, essayer de voir avec les institutions.

Jacques Forgeron, président de "Creuse-Corrèze pour les Enfants d'Ukraine"

Pour coordonner au mieux cet accueil, il s'entretient également avec des maires, eux aussi mobilisés dont celui de la Souterraine, Etienne Lejeune. Au-delà de la logistique, l'élu s'interroge sur le soutien à apporter aux réfugiés.

Accueillir, c'est bien mais il faut que les gens puissent vivre ici, s'occuper. On sait qu'il y a des dégâts psychologiques énormes.

Etienne Lejeune, maire de la Souterraine.

 

Selon Jacques Forgeron, les premiers réfugiés ukrainiens pourraient arriver en Creuse d'ici dix jours. L'Union européenne s'attend en tout à sept millions de réfugiés.

"La France, comme tous les autres pays européens, prendra sa part », non seulement pour « assister la population ukrainienne », mais aussi pour « accueillir » des réfugiés venus de ce pays, avait indiqué Emmanuel Macron, jeudi 24 février.    

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