Sécheresse : les éleveurs creusois obligés de vendre leur bêtes

Après un été marqué par de fortes sécheresses, le manque de fourrage pour nourrir les bêtes se fait déjà sentir. Exemple en Creuse ou certains éleveurs sont déjà contraints de vendre du bétail pour combler leur trésorerie.

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Les enclos du marché au cadran de Chénérailles sont remplis de jeunes broutards ce mardi matin. Plutôt inhabituel pour la saison. Les ventes se font normalement en octobre ou novembre. 

Difficile à remarquer pour le non initié, mais les animaux vendus ce 6 septembre n'ont pas un poids optimal.

"Ils ont manqué de nourriture. On perd 40 à 50 kilos par bête par rapport à une année classique. Soit 150 euros de perte par animal. Sur le nombre de bêtes à l'année, ça commence à faire beaucoup" se désole l'éleveur Pascal Trimoulinard. 

La sécheresse de printemps a empêché la reconstitution des stocks. 

Le mot est lancé : décapitalisation. Toujours redoutée des agriculteurs. Mais le constat est là. Après la sécheresse, il n'y a pas assez d'herbe pour engraisser correctement de nombreux cheptels. Il faut vendre. Récupérer un peu de trésorerie pour acheter du fourrage afin de nourrir les animaux qui restent. Une pratique qui ne serait pas si grave si elle était isolée. Mais si tous les éleveurs décapitalisent, les cours vont chuter. 

"On est obligés, on n'a pas le choix, sinon on sombre à force. On ne peut pas nourrir les bêtes sans trésorerie d'avance. "

L'augmentation spectaculaire des coûts des matières premières pour les engrais, les intrants, les compléments alimentaires pèse également dans la décision de vendre. 

Les agriculteurs craignent de voir les cheptels diminuer d’années en années et alertent les services publics.

Alain Rousset face aux éleveurs

En déplacement à Gouzon, Alain Rousset, le président de Région Nouvelle-Aquitaine renvoie la responsabilité d'aides financières sur l'Etat. 

Les dégâts sont beaucoup trop importants pour que la région Nouvelle-Aquitaine, seule, puisse faire quelque chose. Par contre nous prendrons notre part, comme nous l'avons toujours fait, des aides pour le transport de fourrage surtout vu le prix du carburant. 

Alain Rousset, président (PS) de Nouvelle-Aquitaine

Pour le président de région, l'aide à apporter au monde agricole passe par le financement de sa transition vers l'agroécologie. 

"Il faut une mutation structurelle. Plus d'autonomie dans les fermes. Moins d'intrants. De la diversification", plaide Alain Rousset. 

Une diversification déjà épousée par Mélanie Richin Couturier. Son exploitation a été choisie aujourd'hui par la FDSEA. L'idée étant de promouvoir ce type de modèle. La jeune éleveuse installée depuis 2 ans possède désormais 20 000 poules pondeuses en plus des bovins.

"La diversification permet d'ajouter un revenu supplémentaire, voire un revenu tout court à l'exploitation", confie l’éleveuse. 

Un type d'élevage qui n'est pas toujours très bien accepté par les riverains et les défenseurs de l’environnement et du bien être animal. 

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