Dans la cité sostranienne, parents d'élèves et élus se mobilisent pour soutenir une famille congolaise, dont le père a reçu fin décembre une obligation de quitter le territoire français.
Le couperet est tombé le 18 décembre dernier : le père de cette famille congolaise, un jeune trentenaire, a été débouté de sa demande d'asile.
Lui, sa compagne, et ses deux jeunes enfants sont sous le coup d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
La mobilisation de la population sostranienne ne s'est pas fait attendre. Les parents d'élèves de l'école maternelle où est scolarisée la petite fille ont rédigé un courrier adressé au Père Noël et destiné à la Préfète de la Creuse. Dans cette lettre, ils s'expriment au nom de la petite Gabrielle, menacée d'expulsion.
Le maire de la Souterraine, Jean-François Muguay, soutient aussi officiellement la famille, et sert d'intermédiaire auprès des services de l'Etat.
Tous demandent que le dossier de cette famille congolaise soit traitée avec humanité.
Le père, lui-même issu d'une famille d'opposants politiques, a subi des tortures au Congo, et il n'envisage pas de retourner dans son pays.
D'autant moins au regard de la situation politique actuelle, alors qu'en République démocratique du Congo les résultats de l'élection présidentielle du week-end dernier ne sont toujours pas connus et qu'Internet a été coupé.
La famille espère obtenir un recours. Leur dossier a été confié à une avocate limougeaude qui s'apprête à saisir le tribunal administratif.
A La Souterraine, trois familles de demandeurs d'asile, déboutées, sont dans cette situation.