Un an que la petite commune de Bellegarde-en-Marche, dans le sud de la Creuse, n’avait plus de médecin. Mais un nouveau centre médical vient tout juste d’ouvrir, sur le modèle de celui d’Ajain : des praticiens solidaires, venus de toute la France vont s’y succéder, avec l’espoir d’en garder deux à terme.
Depuis un an, les habitants de Bellegarde-en-Marche, 392 âmes dans le sud creusois, sont confrontés à ce dilemme, si fréquent dans ces zones rurales : ils n’ont plus de médecin, suite au départ à la retraite du dernier généraliste de la commune.
Et leurs rendez-vous devenaient un véritable casse-tête, obligés qu’ils étaient d’aller parfois jusqu’à Guéret, voire même Montluçon !
Mais ce lundi 19 juin, tout a changé. Un centre médical vient tout juste d’ouvrir, sur le modèle de celui d’Ajain, lancé en octobre 2022. Deux médecins solidaires vont ici se relayer chaque semaine, venant de toute la France, pour assurer les consultations.
C’est un projet humain à la fois pour les patients et à la fois pour les médecins. Pour les patients, parce qu’on va dans des zones où ils n’ont plus de médecin, où ils sont en déshérence médicale, où des pathologies chroniques ne sont plus prises en charge ; et un projet humain pour les médecins, parce qu’on retrouve un peu ce qui fait la richesse de notre métier.
Dr Pierre Aubois, médecin généraliste
À Ajain, ce sont plus de 3 500 consultations qui ont pu être dispensées depuis les débuts du cabinet. Et, tablant sur les mêmes chiffres, Bellegarde-en-Marche espère qu’à terme deux médecins solidaires se laisseront convaincre de s’installer, cette fois, de manière pérenne.