En Limousin, comme partout ailleurs, la vidéo-protection ou vidéo surveillance, fait l'objet d'un large consensus de la part des élus locaux, qu'ils soient de droite ou de gauche. Si la délinquance est marginale, les objectifs sont parfois aussi différents.
Avec ses 10 000 habitants, Ussel en Haute-Corrèze est une ville à la campagne. Loin des tensions urbaines.
Et pourtant la commune peut connaître des dégradations ou incivilités notamment au sein du nouveau complexe sportif. D’après la mairie, des habitants se seraient sentis en insécurité.
Les élus ont donc décidé d’installer prochainement 5 à 10 caméras de vidéo-protection dans la commune pour un coût total de 50 000 euros. L’objectif est de dissuader.
Ca ne résoudra pas les problèmes mais ca sera un élément de surveillance. On ne peut pas se permettre d’avoir des dégradations sur nos bâtiments.
A côté de lui, Laurent Matet, chef de circonscription de la Police Nationale semble d’accord. "On est dans une petite ville. A partir du moment où un gars va se fait attraper à cause de la vidéo, cela va faire boule de neige et calmer les esprits."
Accolée à Brive, Malemort a déjà pris les devants. La municipalité a fait installer 14 caméras en un an à peine. "Cela nous a servi à élucider des affaires de dépôts sauvages" précise un agent de surveillance de la voie publique.
50 caméras sont prévues d'ici la fin du mandat. Le bilan est semble-t-il encourageant. « On veut pas fliquer les gens mais ca permet d’enregistrer les plaques d’immatriculations » dit le maire (UDI) Laurent Darthou.
Surveiller le trafic de passage
En Haute-Vienne, à Saint- Junien, un projet est à l'étude mais uniquement pour surveiller le trafic de passage car les autorités constatent ici une « délinquance de commande », celle qui cambriole les entreprises dans les zones artisanales.
La commune n’a pas souhaité placer de caméras au cœur de la ville.
Nous n’aurons pas de vidéo-surveillance des piétons qui permet d’identifier les individus. On en voit pas l’intérêt.
Pour faire baisser les incivilités, la ville de gauche veut miser sur la médiation. Deux agents sont ainsi affectés à la surveillance à la voie publique et chargés de calmer les tensions.
Tout ce travail est d'autant plus nécessaire qu'en cette période de crise sanitaire, les relations dans les espaces privés sont beaucoup plus tendues.