Pour le moment, une seule offre de reprise pour la société BRM de Bressuire, arnaquée de 1,6 million d'euros

Victime d'une arnaque qui a vidé ses comptes, l'entreprise de mobilier BRM à Bressuire, une PME des Deux-Sèvres, est en liquidation judiciaire. Les repreneurs peuvent se faire connaître jusqu'au 11 mars 2016. Pour le moment, une seule offre a été déposée par la société Ad Astra Conseil.

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1,6 millions d'euro, c'est la somme perdue par la société d'aménagement de bibliothèques et médiathèques à l'été 2015. Ce n'est pas le fruit d'une stratégie hasardeuse, d'un employé aux mains qui traînent ou d'une direction malhonnête. Mais d'une arnaque "au faux président" qui a suffisamment heurté la société pour qu'elle se déclare en liquidation judiciaire le 11 septembre. 

Une seule offre de reprise a été formulée pour le moment, par Ad Astra Conseil. Le choix appartient désormais à l'administrateur judiciaire nantais, maître Armel Dolley. Les juges ont prononcé le redressement judiciaire avec poursuite des activités jusqu'au 11 mars 2016. Jusque cette date, d'autres offres pourraient être formulées pour sauver la société BRM et ses 44 salariés. L'administrateur judiciaire ne souhaite pas communiquer puisque l'affaire suit son cours. C'est seulement d'ici quatre mois que nous le sort de BRM sera décidé.

Que s'est-il passé ?

Les hackeurs ont piraté le système informatique de l'entreprise pour obtenir des données confidentielles. Puis ont usurpé l'identité du directeur, Jean Brossier. Ensuite, ils avaient manipulé la responsable administrative et financière de la société en se faisant passer pour des avocats prétendant agir dans le cadre "d'une opération extrêmement confidentielle, une OPA sur un concurrent et pour le rachat d'une usine en Chine". Ils avaient réussi à faire sur des comptes en Thaïlande et à Hong Kong des sommes totalisant 1,6 million d'euros, allant jusqu'à épuiser le découvert bancaire. 

Jean Brossier n'a découvert l'escroquerie que le 1er septembre et a immédiatement porté plainte auprès du procureur de la République de Niort. Il a peu d'espoir de récupérer les fonds détournés vers l'Asie. Les escrocs ont-ils obtenu des informations confidentielles en piratant le système de l'entreprise auprès des banques? L'enquête est en cours...

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