Deux-Sèvres : 14 ans après, les anciens salariés de Laroche-Peltier portent l'affaire aux prud'hommes

Depuis 14 ans, les salariés de l'entreprise Laroche-Peltier basée dans les Deux-Sèvres, se battent pour faire annuler le plan social qui a conduit à leur licenciement. Ce vendredi 13 octobre, ils avaient rendez-vous aux prud'hommes de Niort. Ils espèrent obtenir des dommages et intérêts ainsi, mais aussi la reconnaissance des conséquences sur leur vie professionnelle d'avoir perdu cet emploi.

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En juin 2009, 270 salariés ont été licenciés de leur entreprise de transport. Cette procédure aux prud’hommes vise à dénoncer un plan social insuffisant. L’accompagnement fut presque inexistant. "Les salariés ayant retrouvé un emploi ont réussi par eux-mêmes ou grâce à notre association, aucunement avec le plan social", explique Bernard Girardeau, secrétaire de l'association des anciens salariés de Laroche-Peltier.

Les employés espèrent de trente mille à 180 000 € de dommages et intérêts. Un calcul basé sur leur ancienneté dans l'entreprise. Il est remis en cause par la partie adverse. Celle-ci a plaidé pour une indemnité plancher à six mois brut de rémunération.

S'ils prennent que six mois, c'est ridicule avec tout l’argent qui a été détourné… Nous sommes lésés !

David Berland

Ancien salarié pendant 17 ans de l’entreprise

Détournement de 850 000 euros en dix ans

Leurs anciens directeurs, Jean-Claude Pouydebat et sa femme, ont été reconnus coupables d'un détournement de plus de 850 000 euros en dix ans. En revanche, ils ne sont pas inculpés pour faillite organisée. Devant les prud'hommes, seuls les mandataires judiciaires peuvent donc être jugés responsables.

Les salariés doivent néanmoins prouver qu'ils ont perdu beaucoup d'argent qui a eu des conséquences pour la suite de leur carrière. "On parle de petits salaires, en dessous de 2 000 euros. S’ils perdent en net 500 euros par mois sur des bas revenus, cela fait un trou énorme dans la trésorerie. Donc un préjudice financier très important ! En plus, les anciens salariés ont trouvé des emplois à plus de 80 et 100 km… Alors qu’avant, ils n’avaient que 10 km à faire pour aller au travail", plaide Maître Céline Pares, avocate des ex-salariés de Laroche-Peltier.

Le jugement a été mis en délibéré au 12 avril prochain. Leur avocate se réserve la possibilité d'une nouvelle action, contre la justice elle-même, pour dénoncer la longueur de cette procédure.

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