Cherchez vos bandanas, ressortez vos plus beaux pas de twist et préparez-vous à assister au bouchon géant de Chauray. La commune des Deux-Sèvres a été bloquée ce dimanche 28 avril 2024 par un joyeux embouteillage, mélange de défilé de voitures de collection et d'ambiance des années 1950 à 1970. Déjà un air de vacances d'été.
Des pin-ups dansant le twist, le tube de Claude François, "Si j'avais un marteau", joué à fort volume, et surtout des voitures de collection par dizaines : c'est un (très court) résumé de la joyeuse ambiance qui régnait ce dimanche 28 avril 2024 à Chauray. La commune des Deux-Sèvres a replongé dans les années 1950 à 1970 après qu'un accident de la route, fort heureusement fictif, a bloqué la circulation.
Sur place, des pompiers et des gendarmes, tout droit sortis de la cultissime série "Le gendarme de Saint-Tropez", sont tout de suite intervenus, avec costumes et véhicules d'époque. Mais leur présence n'a pas empêché la création d'un "bouchon-monstre", selon les mots du maire Claude Boisson, coiffé du haut-de-forme réglementaire. "Bien sûr, ça rappelle la Nationale 7 et aussi chez nous, les bateaux pour l’île de Ré, avec des heures et des heures d’attente. C'est en plus le premier jour de soleil de 2024 et forcément, tout le monde a eu envie de partir et cet embouteillage tombe mal", sourit-il.
Plus de 100 véhicules d'époque
Plus de 100 véhicules, 105 exactement, se sont rassemblés à Chauray, dans une atmosphère bouillonnante. Un beau succès pour cette première édition et un rendez-vous dans la bonne humeur, pris entre collectionneurs passionnés et amateurs. Sylvie, habitante de la commune, a trouvé la manifestation "extraordinaire, avec des véhicules qu’on n’a plus l’habitude de voir et ça nous rapporte un peu à notre enfance."
J'aime bien regarder ces vieilles voitures qui passent, des anciens temps.
ClémentSept ans
Clément, lui, n'a que sept ans et se définit déjà comme un "fan des voitures de collection". Il est venu "regarder ces vieilles voitures qui passent, des anciens temps" et confie une petite préférence, "surtout pour les Porsche".
L'événement a réuni un grand ballet de véhicules, Coccinelle, Peugeot 403 ou encore des voitures de sport comme la Morgan Plus 4. La chorégraphie a été dûment millimétrée par les gendarmes présents sur place, eux aussi en tenue d'époque.
Sur les véhicules, on retrouve tous les accessoires nécessaires à un bon départ en vacances : des planches de surf sur le toit, des tubes de l'été dans l'habitacle, des couronnes de fleurs multicolores sur le pare-brise d'un van jaune, et pour Joséphine Tissandier-Cestor, une paire de lunettes de soleil avec des verres en forme de cœur.
L'étudiante est au volant d'une 2 CV, la fameuse Deudeuche de Citroën. Elle la conduit seulement pour la deuxième fois : "J'ai déjà conduit d’autres 2CV, il faut juste penser à bien freiner avant et à bien tourner le volant." Des conseils simples en théorie mais plus compliqués à appliquer dans un virage un peu serré.
Une fois la trajectoire redressée, Joséphine détaille : "On participe tous ensemble. On peut voir toutes les personnes qui s’amusent ensemble, avec les vieilles voitures, se déguiser, c’est une bonne ambiance. C'est la nostalgie d’une époque que je ne connais pas."
De quoi déjà prévoir de remettre le couvert l'année prochaine, lors de la Journée mondiale de la voiture de collection ? Michel Tissandier, président délégué et responsable de la gestion du parc automobile de Fanal Rouge, semble bien partant. "L'habitude, c’est généralement des expositions statiques, on se retrouve sur des parkings, on discute. Là, l’idée c’est de se mettre en mouvement, de se mettre dans la circulation à l’intérieur de la ville pour que les gens qui se promènent, participent, voient et retrouvent une ambiance", se réjouit-il.
On est vraiment dans la création et l’envie de se faire plaisir pour les participants et les gens qui y assistent.
Michel TissandierPrésident délégué et responsable de la gestion du parc automobile de Fanal Rouge
Le bouchon géant aura mis près de deux heures à se résorber. Face à la foule attirée par l'événement, une deuxième édition pourrait peut-être se profiler.