Le groupe niortais Rougier en dépôt de bilan était ce vendredi 9 mars devant le tribunal de commerce de Poitiers. Il a demandé deux procédures, l'une de sauvegarde, l'autre de redressement judiciaire.
Le groupe Rougier, leader mondial des bois tropicaux qui emploie 3 000 personnes principalement au Cameroun et une vingtaine à Niort, était devant le tribunal de commerce aujourd'hui à Poitiers.
Deux branches de ce groupe sont concernées, d'une part la société mère Rougier SA qui demande l'ouverture d'une procédure de sauvegarde et d'autre part Rougier Afrique International qui, elle, a demandé l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire.
Le port de Douala au Cameroun au cœur des difficultés du groupe
Selon le président du groupe, Francis Rougier, les problèmes viennent du port de Douala au Cameroun. Il explique que les produits y sont bloqués et que cela cause d'énormes problèmes de trésorerie. La venue devant le tribunal de commerce a pour but de présenter un plan qui permette de maintenir le groupe hors de l'eau. Il assure qu'il n'y aura pas de réduction significative de l'ampleur et de la taille du groupe.Sauvegarder les emplois en France et en Afrique
Le président du tribunal a assuré que tout sera fait pour sauvegarder l'activité. Il a affirmé qu'il est important à ses yeux que les sociétés africaines qui emploient des Africains soient préservées le mieux possible.Le tribunal rendra sa décision lundi prochain, le 12 mars.
Un reportage de F. Loiseau, A. Morel et P. Ritaine avec les interviews de Francis Rougier, président du groupe Rougier et de Patrick de Lassée, président du tribunal de commerce de Poitiers