Le photojournalisme est mis en lumière avec le festival barrobjectif. L'événement a lieu à Barrot, une petite commune située tout près de Ruffec. Les œuvres d’une soixantaine de professionnels sont affichées dans les rues, la mairie, l’église, une grange ou au bord de la rivière.
A Barrot, les photos présentées ne sont pas en compétition, elles sont là pour amener le promeneur à s’interroger sur le monde. On trouve ici un résumé du monde avec ses joies et ses peines grâce aux 1200 clichés exposés dans le village.
Les visiteurs présents en profitent pour faire un grand voyage émotionnel en retrouvant leurs propres histoires.
Plus loin, dans le pré, le passant se retrouve confronté au travail de l'invitée d'honneur, Bénédicte Kurzen. Elle sillonne depuis 10 ans les zones de conflit, notamment en Afrique. Les photos qu'elle présentent ici ont été prises au Nigéria, un véritable coup de poing pour ceux qui découvrent son travail.
les photojournalistes sont des témoins essentiels sur des événements parfois peu médiatisés comme les exactions de la Birmanie envers la minorité musulmane rohingya. Brennan O'connor y est allé et il rappelle que "la réalité, c'est qu'en dehors des villes, rien n'a changé en Birmanie. Les groupes ethniques sont déplacés et se retrouvent sans terre."
Parfois, nul besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour se confronter à des réalités compliquées et cachées. Jeanne Taris a pu vivre le quotidien du quartier Gitan de Perpignan. Une communauté livrée à elle même, sur le déclin, qu'elle a eu du mal à suivre tant cette population est à fleur de peau.
L'exposition Barrobjectif est à découvrir jusqu'à dimanche.