L'ancienne dirigeante de Mia Electric à Cerizay dans les Deux-Sèvres a été reconnue coupable de banqueroute et escroquerie et condamnée à trois ans de prison dont deux ferme.
Le tribunal correctionnel de Niort a rendu son jugement ce jeudi. L'ancienne dirigeante de Mia Electric à Cerizay a été reconnue coupable des faits de banqueroute et d'escroquerie. Michèle Boos, qui ne s'était pas déplacée à Niort pour entendre le jugement a été condamnée à trois ans de prison dont deux ans ferme et 150.000 euros d'amende. Le tribunal lui signifie également une interdiction définitive de diriger une entreprise.
Lors du procès en novembre 2021 elle ne s'était pas non plus présentée à l'audience, son avocat mettant en avant des raisons de santé. Les parties civiles de leur côté avaient regretté cette absence, ne pouvant pas obtenir les réponses à leurs questions.
La reprise de Mia avait été un véritable naufrage
Michèle Boos avait repris Mia Electric en 2013 en promettant notamment de gros investissements qui n'étaient jamais arrivés et l'entreprise s'était très vite retrouvée en difficultés. La gestion de l'entreprise ne semblait pas à même non plus de relancer l'activité et quelques mois plus tard Mia était placée en liquidation judiciaire et ses 210 salariés se retrouvaient au chômage.
Mais l'affaire ne s'est pas arrêtée là. Lors d'une vente aux enchères du matériel de l'entreprise liquidée, en 2014 la personnalité et l'identité de l'acheteur des principaux lots surprend le public, les anciens salariés, les élus et les journalistes. La plupart des actifs sont en effet rachetés par un homme d'affaire Franco-Iranien qui dirige une entreprise en Vendée dont on apprend que la présidente n'est autre que Michèle Boos. Elle était alors interpellée, placée en garde à vue et mise en examen pour banqueroute, escroquerie et abus de biens sociaux. Le tribunal a donc décidé ce jeudi de l'envoyer en prison pour deux ans.