Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice et Garde des Sceaux était en visite à Niort ce jeudi après-midi. Il est venu parler de justice de proximité et des mille emplois créés en France pour répondre plus efficacement à la petite délinquance.
Éric Dupont-Moretti souhaite lutter plus efficacement contre la petite délinquance et il a choisi la ville de Niort pour en parler. Le ministre de la Justice a effectué un déplacement dans les Deux-Sèvres ce jeudi et a rendu visite aux agents récemment recrutés dans le cadre de la justice de proximité. Depuis la rentrée de septembre, le ministère de la Justice a créé au plan national, un millier d'emplois affectés à la justice de proximité. Au tribunal judiciaire de Niort, l'arrivée de ces nouveaux personnels contractuels représente une hausse de 10% des effectifs (hors magistrat). La moyenne nationale tourne autour de 6%, ce qui fait dire au ministre que la juridiction de Niort est bien traitée.
Ces nouveaux moyens doivent permettre selon le ministre, de s'attaquer plus vite et plus efficacement à la petite délinquance.
La petite délinquance n'est plus traitée, ou mal traitée parce que la justice n'a pas les moyens. Si vous me permettez cette familiarité, maintenant c'est "tu casses, tu répares". "Tu salis, tu nettoies" et "tu indemnises les victimes".
Un enthousiasme que ne partage pas Anne-Laure Blouin, la bâtonnière du barreau des Deux Sèvres. Elle affirme ne pas comprendre le sens de cette visite ministérielle. Les dix contractuels qui sont affectés à Niort iront au parquet. Pour maître Blouin, les besoins sont ailleurs.
Les secteurs qui souffrent ici, c’est la correctionnelle ou les affaires familiales, et là, il n'y a pas de moyens, pas de greffiers.
Avant de rentrer à Paris, le Garde des Sceaux a sans doute été informé de la plainte déposée contre lui par deux syndicats de magistrats devant la Cour de Justice de la République. L'Union Syndicale des Magistrats et le Syndicat de la Magistrature déposent plainte pour prise illégale d'intérêts, ils lui reprochent d’avoir ordonné à l’inspection générale de la justice de mener des enquêtes disciplinaires sur des magistrats dont l'avocat Éric Dupond-Moretti ou ses clients s’étaient plaints avant qu'il entre au gouvernement en juillet dernier.