Les inquiétudes des anglais des Deux-Sèvres s'aggrandissent à l'approche des conséquences concrètes du Brexit. Le porte-parole de l'ambassade du Royaume-Uni en France, Olaf Henricson-Bell, était en visite à Parthenay, ce jeudi, pour rassurer cette communauté sur son avenir.
Il n’y a pas qu’outre-manche qu’on redoute le Brexit. Dans les Deux-Sèvres, 3983 ressortissants britanniques s’inquiètent, à neuf semaines du jour-j.
Ce jeudi 24 janvier, Olaf Henricson-Bell, porte-parole de l'ambassade du Royaume-Uni, était en visite à Parthenay pour entendre leurs craintes et les rassurer lors d'une réunion d'information, au palais des congrès. C'est le début d'un tour de France d'une quarrantaine de villes.
Ils étaient 400 à faire le déplacement. Parmis eux, Nil Ritchie, habitant des Deux-Sèvres depuis 10 ans. Tous les matins, Nil regarde la BBC. Il est contre cette séparation avec l'Union européenne. Il a peur de devoir quitter la France.
Mais avant de prendre une décision, il y a des zones d'ombre à éclairicir : continuera-t-il de toucher sa pension de retraite ? Qui va payer sa couverture de santé ?
Nil est originaire de Newcastle, et ses deux fils sont restés au Royaume-Uni. Pouront-ils librement venir en France sans visa ? Le porte-parole de l'ambassade a dû répondre à toutes ces questions :Ca va être difficile, et de plus en plus cher, chaque année, pour rester ici, car on va gagner moins, à cause des conséquences économiques...
Les britanniques ont jusqu'en 2020 pour remplir cette formalité. Mais la préfecture croule déjà sous les demandes ; 850 dossiers de demandes de cartes de séjour ont été déposés en 2018, contre une trentaine en 2017.Les accords avec l'Union Européenne confirment tous ses droits. Les britanniques installés en France pourront rester en France comme la communauté française au Royaume-Uni pourra rester au Royaume-Uni. Il faut simplement demander un titre de séjour selon un nouveau système établit par le ministère de l'Intérieur français.
► Un reportage de Luc Barré et Anne-Marie Baillargé :