Avec le changement climatique, il va faire plus chaud en Nouvelle-Aquitaine : + 2.5° de plus pour ce 21e siècle. Il faut s'attendre à des sécheresses à répétition, des canicules plus fréquentes. Derrière cette hausse des températures, c'est notre modèle économique qui est mis en cause.
Pour ce territoire néo-aquitain existe déjà une probabilité de canicule 2 fois plus importante, ou à l’inverse d’inondations. Des événements climatiques extrêmes, à la fois plus nombreux et plus intenses, avec des risques imprévisibles mais qui iront en s’accentuant.
Le changement climatique, c'est le thème de Dimanche en Politique avec 4 invités :
Michel Galliot : climatologue - Ancien membre de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique
Jean-François Couty ; agriculteur, co-gérant Eol 87 à Rilhac-Lastours
Léonore Moncond’huy : conseillère régionale, co-présidente du groupe écologiste et citoyen
Antoine Gatet - Juriste de l’environnement - Administrateur de Limousin nature environnement
Le climat s’est réchauffé dans notre région de +1.4° ces 55 dernières années, avec une accélération majeure depuis les années 1980, un chiffre nettement supérieur aux fluctuations attendues du climat. Ces dernières années, des records de chaleur sont sans cesse battus, avec des canicules à répétition, et des épisodes de sécheresse qui s'étendent.
Ces quelques degrés de différences, qui peuvent apparaître bien minimes, ont en réalité des conséquences très directes. La ressource en eau diminue, mais dans le même temps, les sols d'appauvrissent, et il y a pollution de l'air. Autant de facteurs qui ont des impacts sur le pouvoir d'achat, le confort ou la santé.
Les grands responsables du changement climatique, ce sont les gaz à effet de serre, produits par la combustion des énergies fossiles : charbon, pétrole, gaz naturel. Problème : ils représentent 80 % de notre production d’énergie, contre seulement 1% pour l’éolien et le solaire réunis. Pourtant, l’objectif est clair : il faut diminuer drastiquement nos émissions gaz à effet de serre, et donc, transformer notre société, nos modes de consommation, nos mode de déplacement.
Des imitatives existent déjà, des citoyens qui se lancent dans des projets collectifs pour changer les pratiques. C'est le cas de la commune de Rilhac-Lastours, en Haute-Vienne, qui a installé une éolienne citoyenne, puis a développé de la production d'électricité avec des panneaux photovoltaïques. Avec ces énergies renouvelables, la commune et ses habitants couvrent largement leurs besoins en électricité.