Depuis le 1er janvier, nous sommes tous donneurs d'organes présumés après notre mort sauf en cas d'inscription sur le registre national des refus. Depuis ce matin, la démarche pour signifier ce refus peut être faite en ligne.
Jusqu'à présent, une inscription sur le registre national des refus de don d'organes ne pouvait s'effectuer que par l'envoi d'un courrier. Désormais, il suffit de se rendre, muni d'une pièce d'identité, sur sur le site registrenationaldesrefus.fr.
Plusieurs niveaux de refus
Cette démarche ne peut être effectuée que par les personnes majeures. Il leur est proposé de choisir entre trois options : le refus de prélèvement pour une greffe d'organes ou de tissus, le refus de prélèvement pour la recherche scientifique ou le refus d'une autopsie. Il est également possible d'écrire une lettre manuscrite et datée que l'on confie à un proche. On peut aussi refuser le prélèvement d'un organe en particulier, comme le coeur et l'autoriser pour d'autres.
Tous donneurs présumés
En rendant tous les Français majeurs donneurs présumés, le gouvernement espère voir augmenter le nombre des dons d'organes et rendre plus simples, en cas de décès, les relations entre les familles et les équipes médicales qui se heurtaient souvent au refus des proches du défunt. Avec ce nouveau dispositif, il seront désormais informés du refus ou non exprimé par le défunt mais ne pourront plus décider sauf en cas de décès d'un mineur.
La famille sera néanmoins consultée pour savoir si le défunt n’a pas fait valoir de son vivant son opposition à l’écrit ou à l’oral. Dans le cas d’une expression orale, l’équipe médicale demandera aux proches d’en préciser les circonstances et de signer la retranscription qui en sera faite à l’écrit. Il reste donc toujours aussi important d'aborder le sujet avec ses proches et de leur faire connaître votre décision.
Plus de 21 000 personnes attendent une greffe en France et 553 sont décédées en 2015 alors qu'elles étaient en attente d'un organe vital.