Quatre chiens de chasse ont perdu la vie entre le 20 et le 23 décembre, dans le canton de Lalinde, à la frontière entre la Dordogne et le Lot-et-Garonne. Ils auraient été contaminé par le virus d'Aujeszky.
Les quatre chiens et leurs trois propriétaires, situés dans le canton de Lalinde, participaient à une battue au sanglier en Dordogne, le 20 décembre dernier. Les chiens se sont tous approchés d'un sanglier mort, et seraient entrés en contact, en le léchant ou le mordant.
Peu après, ils tombent malades et meurent dans les jours qui suivent. Une enquête a été ouverte par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) de Dordogne et de Lot-et-Garonne, pour déterminer avec certitudes les causes de ces morts.
"Nous avons envoyé des échantillons à l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) pour des analyses, mais selon les éléments recueillis, nous sommes presque certains qu'il s'agit de la maladie d'Aujeszky", explique Hervé Simon, directeur adjoint de la DDCSPP.
Les résultats devraient être connus dans une dizaine de jours.
Toux, fièvre et convulsions
C'est un vétérinaire du Lot-et-Garonne qui lance l'alerte en premier : pour lui, les symptômes sont ceux de la maladie d'Aujeszky. Trois autres signalements vont être ensuite réalisés par d'autres vétérinaires.
"Les symptômes de cette maladie sont assez indentifiables : fièvre, toux et réactions nerveuses comme des convulsions ou des grattages. La mort survient généralement dans les 48h", détaille Hervé Simon.
Cette maladie concerne principalement les porcs et les sangliers. Elle se transmet facilement entre ces animaux, par un simple contact. Si elle affecte également les chiens, ces derniers ne sont cependant pas contagieux. Elle n'a d'ailleurs aucun effet sur l'homme.
Mesures de sécurité
Afin d'éviter toute propagation du virus, la DDCSPP a diffusé un communiqué appelant les éleveurs à prendre toutes les précautions nécessaires concernant les élevages de porcs en plein air.
"La France est indemne, nous n'avons eu que deux signalements en 2019. Le dernier signalement de cas en Aquitaine était en 2013. Nous avons voulu prendre des mesures de précaution", argumente le directeur adjoint de la DDCSPP,
Des mesures qui sont déjà mises en place par les éleveurs en raison de la menace de la peste porcine africaine, aujourd'hui présente aux Pays-Bas. Il s'agit des mêmes recommandations : entre autre "une double clôture" pour éviter tout contact.
Si la maladie est redoutable pour les porcins, elle est cependant peu virale. "Une fois l'animal mort, le virus ne vit que quelques heures sur son corps", précise Hervé Simon.