La mue du quartier de la gare de Périgueux devrait se terminer fin 2022. Un chantier d'ampleur qui doit transformer l'endroit en déshérence en un pôle multimodal et un quartier d'affaires attractif.
Difficile d'imaginer pour l'instant, en voyant le ballet des engins de démolition, ce que donnera le résultat final. Poutrelles métalliques, gravats et boue (météo oblige), ne rendent pas justice au projet de la Communauté d'Agglomération de la ville. Il faudra attendre le déblaiement des milliers de tonnes de gravats pour faire place nette, et imaginer la suite.
Une passerelle vers l'avenir
D'autant moins qu'en ce moment, les grands travaux ont repris. Depuis septembre, l'ancien parking et l'ancien centre de tri postal, tout un pâté disparate de maisons anciennes et de bâtiments de la SNCF à l'abandon est en cours de démolition pour laisser la place au futur pôle de mobilités et à la très attendue passerelle. Cette passerelle doit être mise en place dans un an exactement, en février 2022. Elle sera l'artère qui permettra au coeur de ce quartier nouveau-né de battre. Un cœur très cher, 4 millions d'€uros à elle seule, sur les 8,2 millions de travaux avec l'aménagement du parvis. Une addition partagée entre l'Europe, l'État, la SNCF et les collectivités.
À prévoir d'inévitables perturbations liées à la mise en place du monument au moment des travaux.
De passerelle, elle en aura le nom et la fonction, mais n'imaginez pas une petite installation suspendue fragile. 380 tonnes de béton et de métal, 110 mètres de long, l'objet sera imposant. Et incontournable, puisqu'elle permettra l'accès à la gare, aux voies et au quartier par l'autre côté des rails, sur le Boulevard du Maréchal Juin où elle posera un pied.
Un lieu de transit, mais pas que
Ce ne sera qu'une fois que cette fameuse passerelle sera installée que seront irrigués le parvis et les installations du Pôle d'Échanges Multimodal. Un lieu unique où le voyageur pourra venir et d'où il pourra repartir à pied, en vélo, en bus, car, en taxi ou en voiture vers la destination de son choix. Peu en vogue en ce moment, la voiture n'y sera pas particulièrement privilégiée. Reléguée à droite de la gare, elle devra céder un peu de place aux installations de transport "doux". Contrairement à elle, le vélo sera par exemple autorisé à emprunter la susdite passerelle.
La volonté du Grand Périgueux est de profiter de la rénovation en profondeur de tout le quartier pour associer les services utiles aux voyageurs à ceux nécessaires à la vie du quartier.
Sur l'emplacement de la Sernam, la ville prévoit d'installer le siège du Grand Périgueux. De quoi animer le quartier, tout en disposant d'un centre facile d'accès d'où que l'on vienne.
Enfin, pour le quartier d'affaire, il faut encore attendre un peu de savoir quels investisseurs manifesteront leur intérêt pour cette base stratégique qui permet de relier Périgueux à Brive, Bordeaux, Agen ou Limoges. Pour les commerces, on imagine sans surprise l'hôtellerie, la restauration, la location de véhicules, la presse-tabac, les agences de voyages... mais on peut aussi rêver de vitrines plus à la gloire de la gastronomie, de l'artisanat et du tourisme périgourdins...