L'entreprise, un an tout juste, a lancé sa première collection au printemps dernier. Son implantation à Nontron en Dordogne n'est pas un hasard. Le savoir-faire local pour la chaussure et le cuir est réputé excellent. Hermès et Repetto y ont aussi leurs ateliers.
"On a étudié l'implantation dans trois régions différentes. L'idée était de trouver un endroit où on avait encore vraiment des savoir-faire dans le domaine de la chaussure" nous confie Sophie Engster, ancienne spécialiste marketing et communication chez Dior, LVMH et Givenchy.
Avec Franck Le Franc, co-fondateur de la marque et ancien gestionnaire de fonds pour des banques privées parisiennes, ils pensaient installer leur usine de confection à Cholet.
Ici, "on s'appuie sur les compétences d'une équipe d'artisans d'art qui connaissent extrêmement bien leur métier" ajoute Sophie. Un atout pour fabriquer des produits d'exception comme les deux jeunes entrepreneurs souhaitent le faire.
Aide décisive des institutions locales
La formation aux métiers du cuir dispensée au lycée de Thiviers à quelques kilomètres, le pôle des métiers d'art de Nontron, les aides financières pour le recrutement et la formation promises par la région ont été autant de paramètres déterminants dans l'implantation de la société en périgord vert.
Du sur mesure aux quatre coins du monde
Les souliers pour femmes proposés par la manufacture de Nontron ont tous été désignés par Louis Cardin, l'arrière petit neveu de Pierre.
Une paire peut coûter jusqu'à 750 euros mais elle est confectionnée selon le pied et le goût de chacune.
"On reconstitue vos pieds en trois dimensions, ce qui va permettre de faire des formes à vos mesures où que vous soyez, à New-York, Shanghaï ou Hong-Kong". Une application permet en effet d'envoyer ses mesures qui seront ensuite adaptée à vos futurs escarpins.
Chamberlan a recruté huit personnes dans son atelier de Nontron.