Le Conseil supérieur de l'aviation civile a rendu public un rapport consacré au maillage aéroportuaire français, qui soulève la question du déficit de nombreux aéroports régionaux. À Périgueux, la gestion de l'aéroport de Bassillac coûte cher à la collectivité.
Chaque jour, l'avion de la compagnie TwinJet effectue deux aller-retour entre Paris et l'aéroport de Périgueux. Un aéroport installé sur le territoire de la commune de Bassillac, géré par le Grand Périgueux, et qui engloutit 1,3 million d'euros annuels et emploie onze personnes. Pour transporter seulement 6 000 passagers par an.
Avec son unique ligne en sursis jusqu'à la fin de l'année 2017, la question du maintien de cette liaison et de l'infrastructure de transport se pose.
Pas d'alternative ?
"Je ne veux pas dire qu'il faudra le maintenir coûte que coûte, mais tant qu'il n'y a pas une liaison terrestre ou autre alternative pour rejoindre la capitale, on ne peut pas dire à notre tissu industriel ou économique, qui est aussi fragile,, ' vous n'aurez plus cette ligne-là'" répond Hussein Khairallah, conseiller délégué à l'aéroport au sein de la communauté d'agglomération du Grand Périgueux.
Défendre cette coûteuse liaison aérienne, et plus généralement de l'aéroport, pour Hussein Khairallah, c'est une question de service public. "Lors de la période de sécheresse, lorsqu'il y a eu des incendies, les Canadair sont arrivés via cet aéroport", relève-t-il, en énumérant : " il y a aussi le transport d'organe, l'aviation militaire...".
Pour le propriétaire de l'infrastructure, c'est-à-dire la Chambre de Commerce, qu'adviendra-t-il en cas de suppression de la ligne ? "Se posera en priorité la question la qualification pour cet aéroport de Bassillac. Aviation d'affaire, aviation privée ? Il y a quand même beaucoup d'avions privés qui se posent à Périgueux" s'interroge Christophe Fauvel, le président de la CCI.
À l'automne, il dénonçait le maintien de la liaison vers Paris, évoquant une " solution périgourdine complètement décalée" et beaucoup trop coûteuse.
Archives d'octobre 2016:
À lire : le rapport rendu public par le Conseil Supérieur de l'Aviation civile