Sélectionnée pour Tokyo : à 27 ans, Manon en est déjà à ses troisièmes jeux olympiques. Battante et souriante, la kayakiste périgourdine se prépare aux JO sans imaginer revenir bredouille. Et pour cela elle a son secret : un entraînement intensif sur l'Isle, à Périgueux. Comme d'habitude.
Ramer, dès le plus jeune âge
Croiser une sirène avec un bateau sur l'épaule, c'est pas courant. Sauf sur les quais de l'Isle, à Périgueux, les jours d'entraînement de Manon Hostens. C'est que la jeune kayakiste (27 ans depuis le 4 juin dernier) a ses habitudes. Les 12kg du kayak, du stockage jusqu'à la mise à l'eau, c'est pour elle, son petit rituel depuis l'enfance. Depuis, exactement, que son frère a vu Tony Estanguet gagner les jeux olympiques. Et que, pour accompagner son frère, on l'a collée dans un kayak en 2002, au club de canoë-kayak de Castelnaud-la-Chapelle.
Des médailles en pagaille
Depuis, la périgourdine a prouvé qu'on a bien fait. Elle participe aux Jeux olympiques de la jeunesse d'été de 2010, elle devient championne du monde de descente en sprint K1 en 2013, médaille d'or en sprint par équipe aux Championnats du monde de descente 2015, elle est sélectionnée aux Jeux olympiques d'été de 2016, médaillée d'or en K1 sprint par équipes et médaillée d'argent en K1 sprint en 2017, médaillée d'or en K1 sprint aux championnats du monde de descente en 2018,et médaillée d'or en K2 500 mètres aux Championnats d'Europe de course en ligne la même année, et on en passe....
J'ai vraiment envie d'y aller pour me faire plaisir, avec beaucoup d'engagement, beaucoup de plaisir... et n'avoir aucun regret.
Toujours plus loin
La championne du monde sera sollicitée car les champions de la discipline à ce niveau ne sont pas légion. L'olympiade, elle la fera donc sur 500 m, seul, en duo ou en équipe de 4. Et après ? Ben les jeux olympiques de Paris en 2024, bien sûr ! Une médaille "à la maison", comme elle dit, lui permettrait de fêter dignement ses 30 ans...