Incendie : le premier feu important dans la forêt de la Double en Dordogne

Dix hectares sont partis en fumée dans la nuit de ce 2 au 3 mai sur la commune de La Roche-Chalais, en Dordogne, là où une vague d'incendies avait ravagé le massif forestier l'été dernier

Quatre-vingt pompiers se sont mobilisés pour éteindre l'incendie nocturne, le premier de cette importance sur le secteur cette année. L'incendie en lui-même n'est pas d'une grande ampleur, même si un pompier a été légèrement blessé à la main, mais il réveille de mauvais souvenirs parmi les habitants du secteur.

Hier soir, l'alerte a été donnée alors que se tenait le conseil municipal de la commune. Il est parti dans un massif de brandes et de jeunes pins, au lieu-dit Ganet, sur l'ancienne commune de Saint-Michel-Léparon, désormais rattachée à La Roche-Chalais.

40 véhicules et 80 pompiers mobilisés

Le Service Départemental d'Incendie et de Secours de Dordogne a reçu l'aide des casernes de Charente-Maritime et mobilisé une quarantaine de véhicules dont 4 camions citerne. Les hommes du feu ont fixé les flammes à 1 h 30 du matin, tout en laissant une équipe de surveillance sur place pour éviter toute reprise de feu.

La peur de revivre l'été 2022

S'il s'agit du premier feu d'importance de la saison, mais aussi du 4ᵉ départ de feu en quelques semaines dans le secteur, les autres n'ayant fait que peu de dégâts. Il n'empêche qu'il alerte particulièrement la population, inquiète de revivre la psychose de l'été 2022. Cet été-là, en Dordogne, au rythme d'un départ tous les deux jours, une cinquantaine d'incendies, dont une trentaine dans la seule forêt de la Double, avaient ravagé des centaines d'hectares.

Reprendre l'enquête

Des incendies qui avaient révélé la présence d'un ou plusieurs pyromanes pour au moins une quinzaine de cas, avait affirmé le parquet de Périgueux. S'en était ensuivi la mise en place d'un dispositif d'enquête et de surveillance inédit de la part des services de l'État et de la gendarmerie. Malgré un travail minutieux et acharné de la cellule d'enquête et quelques arrestations, aucun suspect "sérieux" n'avait pu être identifié. Le travail va donc reprendre pour les enquêteurs avec le sentiment de l'urgence, avant le retour de la chaleur et de la sécheresse.