La bestiole n'est pas désagréable, un petit papillon nocturne et délicat. Mais sa larve jusqu'alors défavorablement connue des pommiculteurs s'attaque désormais aux noix, et ça fait mal !

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Cydia Pomonella, un joli nom pour un assez joli lépidoptère. Mais depuis quelques années ce petit papillon de 20 mm donne des sueurs froides aux nuciculteurs du sud de la Dordogne. C'est que, contre son habitude, l'animal ne se contente plus de percer pommes et poires, il s'attaque désormais aux noix.


Les taux de perte sont encore limités, on parle de 10 à 15 % selon les parcelles, mais le phénomène semble gagner en ampleur. Le processus est connu. Entre mai et septembre, lorsque la température dépasse les 15°, la femelle fécondée pond ses oeufs sur les feuilles, les tiges ou l'œil des fleurs fécondées. Petite chenille devenue papillon, la génération suivante pond ensuite sur des fruits sains.

C'est le ver dans la pomme que tout le monde connaît, qui signe son départ par des déjections autour d'un petit trou dans la peau, et dans le fruit par un ravage au niveau des pépins. La larve sort ensuite se réfugier sous un bout d'écorce ou dans le sol, prête à l'action pour le printemps suivant.

Réchauffement climatique favorable au ravageur

L'une des explications de ce changement de moeurs alimentaire de la pomme aux noix, c'est la douceur prolongée qui permet à l'animal de se reproduire non pas deux, mais trois fois pendant la belle saison. Davantage de papillons, ça signifie plus de diversification alimentaire, et la nécessité de trouver un garde-manger tardif dans la saison. Cette troisième reproduction se révèle souvent la plus dévastatrice.

Autre motif, la disparition des prédateurs naturels. Chauve-souris, mésanges, ces gros consommateurs de papillons sont victimes de la raréfaction des espèces. Leurs proies naturelles ont donc le champ (de noyer) libre. 

Enfin, les petits producteurs tentent désormais de réduire au maximum leurs traitements phytosanitaires, entraînant le retour des insectes utiles, et des autres.

Virus, bactéries

L'agriculture conventionnelle utilise un insecticide la carpovirusine, une préparation issue d'un virus s'attaquant à l'animal, ou bien des formules à base de bactéries. Mais au vu des retombées environnementales des insecticides, de plus en plus de petits producteurs préfèrent tenter des solutions alternatives.

Des odeurs, des impuissants et de la colle

Parmi elles, jouer sur la sexualité. On utilise pour cela des pièges à phéromones qui saturent l'air ambiant de signaux olfactif. Les reproducteurs s'y perdent et cela perturbe le cycle de reproduction.

Autre solution, plus ciblée, disposer ces phéromones sur des bandes engluées. Scotchant.
L'autre solution jouant également sur le cycle reproducteur, c'est le lâcher de mâles stériles. Ces messieurs faisant en vain leur office, les femelles non fécondées ne donnent pas naissance à des bébés chenille ravageuses.

À ces méthodes, on peut ajouter la cueillette sélective précoce des fruit porteurs de la chenille, la dissémination de nématodes prédateurs, la pulvérisation d'une infime couche protectrice de sucre et enfin, une méthode souvent oubliée, le chaulage.
 

Chaux devant

Souvenez-vous, ces arbres au tronc mystérieusement recouvert de blanc décoraient nos campagnes. Un remède de grand-père qui a presque totalement disparu malgré son efficacité. L'application d'un badigeon de chaux a de multiples avantages. Appliqué au coeur de l'hiver et au début du printemps, il lutte contre les champignons et les insectes divers. Pour la culture bio, la chaux vive étant interdite, on peut utiliser de l'argile, de la cendre ou bien de la craie.
 
Le poids de la noix en Périgord
Le Périgord produit environ 10 000 tonnes de noix par an dont plus de 95% en app origine protégée. Des productions de taille raisonnable, 1500 producteurs se partagent 7 500 hectares. Et la production va croissante, 1500 ha ont été plantés au cours de 10 dernières années.
4 variétés se partagent l'aop,  dont trois sont des purs enfants du pays qui continuent à être produites localement, la Corne, Marbot et Grandjean sont nées dans le Bassin de production "Périgord". La star incontestée reste néanmoins la Franquette qui a conquis les 4 départements concernés par l'AOP. 
En savoir plus sur le site noixdupérigord
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