Après un an et demi de cours en mode dégradé pour cause de Covid, nouvelle peine pour des collégiens de Mussidan en Dordogne. Depuis la rentrée ils n'ont pas de cours de français, le professeur et sa remplaçante sont absents pour cause de maladie. les parents s'insurgent.
Pétition, manifestation, interpellation de la hiérarchie éducative : les parents d'élèves de deux classes de quatrième du collège de Mussidan en Dordogne sont vent debout depuis la rentrée. Leurs enfants n'ont pas reçu un seul cours de français depuis le 3 septembre. Le professeur en absence longue durée devait être remplacé par une enseignante remplaçante, mais elle est en arrêt elle aussi. Après un an et demi d'enseignement dégradé pour cause de crise du Covid, c'en est trop pour les familles, qui craignent l'écueil de trop pour les enfants.
"Je suis très très inquiète. Mon fils est en quatrième, il n'a pas eu du tout de cours de français depuis le rentrée. Ca me tracasse énormément sachant que c'était déjà un élève pour qui c'était déjà compliqué. là je me dis au secours. Le français c'est primordial." Elodie, maman d'Arthur, élève de 4ème à Mussidan.
Les vacances de la Toussaint approchent et les parents ne voient rien venir. Toutes les propositions ont été retoquées : du partage du temps professoral à l'enseignement à distance. Une pétition en ligne a également recueilli quelques 500 signatures. La prochaine étape sera d'interpeller élus locaux et départementaux.
"Alors que le Ministère de l'Education Nationale dit dans une circulaire qu'il faut se mobiliser maintenant sur les axes essentiels, remonter le niveau des matières générales : Qu'est-ce que le français si ce n'est pas une matière générale ? Eviter le décrochage scolaire : on est en plein dedans ! et on a zéro réponse", déplore Cathy Millous, mère de deux collégiennes et déléguée des parents d'élèves.
Sollicité, le Rectorat de Bordeaux n'a pas souhaité répondre à une interview. Il précise toutefois par la voix de son service de communication qu'il n'ignore pas ce problème et étudie actuellement toutes les hypothèses. Notamment le recours via Pôle Emploi à un professeur nouvellement retraité.