Le célèbre astrophysicien était à Montignac, ce week-end du 10-12 novembre, à l'occasion du festival DocumenTerre. Il s'est allié à la violoniste Karine Lethiec pour composer un spectacle mariant cosmos et musique classique. L'alchimie se crée autour d'un thème : les mystères de la création.
Sciences, musique, écologie... le grand écart ? Pas du tout, nous prouve Hubert Reeves. Du vendredi 10 au dimanche 12 novembre, le célèbre astrophysicien québécois était à Montignac, en Dordogne, à l'occasion du festival DocumenTerre.
Pour sa 9e édition, l'événement prenait pour thème : "l'Espace". C'est pourquoi vendredi soir, Reeves s'est livré à un exercice qu'il connaît bien : vulgariser l'astrophysique. Il s'est allié avec la violoniste Karine Lethiec pour conter les secrets de l'univers sur la musique de Mozart et Beethoven.
"C'est ça, l'analogie qu'on développe. Entre le développement de l'univers, de l'organisation de la matière et le musicien qui prend des notes de musique, ou le peintre qui prend des couleurs... et qui fait quelque chose de plus complexe et de plus beau", explique le scientifique.
"C'est deux choses que nous aimons, Hubert et moi : l'astronomie, la science et toutes ses interrogations, et la musique en se demandant : est-ce qu'il peut y avoir un lien ? Est-ce que les musiciens, les créateurs de musique, ont un lien avec cette grande création de l'univers ?" interroge Karine Lethiec.
Devant les élèves du conservatoire de Montignac, l'alchimie fonctionne. Astrophysique, musique classique et écologie se lient à la perfection. Car comme le souligne Marie-Hélène Saller, présidente du festival :
Quand les astronautes partent dans l'espace et qu'ils voient la Terre toute petite, si fragile avec la mince couche d'oxygène qui entoure la planète, ils se disent qu'il faut absolument s'engager au retour sur Terre, être plus militant, parler d'écologie.
► Revoir le reportage de Florian Rouliès et Clémence Rouher :