Certains prétendent que l'Auvézère est la plus belle rivière de Dordogne. Un site exceptionnel en tout cas, très prisé des kayakistes et promeneurs qui apprécient ses gorges profondes. Le département investit sur son potentiel exceptionnel pour y développer un tourisme doux, durable... et rentable !
A travers son périple depuis le plateau de Millevaches, l'Auvézère a creusé dans les roches calcaires une vallée parfois profonde de plus de 100m. Falaises de schiste, méandres, mais également eaux torrentueuses, l’Auvézère est aussi une rivière "sportive" où les amateurs confirmés pratiquent canoë-kayak ou hydrospeed. Une rivière "en or" dans tous les sens du terme, puisqu'elle est réputée aurifère.
Un caprice géologique qui a donné naissance à un paysage et des activités humaines d'exception visibles au Puy des Ages, dans les papeteries de Vaux, le Pervendoux, les forges de Savignac Lédrier ou Pont Laveyras.
Ce cadre le département et les communes concernées veulent le valoriser notamment en aménageant les voies d'accès. Pour cela sur la Commune de St Mesmin deux passerelles enjambant l'Auvézère sont aménagées. La première de 22 mètres a déjà été posée le 21 août, la seconde de 47 mètres est actuellement en cours de pose. Les deux chantiers ont nécessité l'aide de l'hélicoptère d'une société aveyronnaise. Un chantier particulièrement difficile d'accès qui a nécessité l'aménagement d'une voie en amont avec rambardes. Les deux passerelles ont coûté plus de 300 000 €uros à elles seules. Un observatoire à Moufflons et une base de canoë seront également aménagés pour 200 000 euros supplémentaires.
Mais le jeu en vaut la chandelle. Le projet de territoire sur le site de la Haute Vallée de l'Auvézère table sur l'énorme potentiel touristique qui reste encore à développer et pérenniser. Il doit mettre en réseaux et en cohérence l'ensemble des sites remarquables et patrimoniaux présents, les infrastructures d'hébergement de St Mesmin, Rouffiac, Claivivre, les activités culturelles, et les équipements sportifs. Le tout dans esprit de mobilité douce et durable et d'animation permanente du territoire.
Comme base géographique, les chemins inscrits au PDIPR (la Dordogne compte plus 500 communes qui proposent de 8 000 km de parcours inscrits et balisés au Plan Départemental Itinéraires et Promenades Randonnée) et le réseau nautique, les sites de pêche, de cyclisme, d'équitation, pour les sportifs comme les promeneurs, qui seront disponibles tout au long de l'année.
Comme facteur développant, l'itinérance qui pousse le touriste d'aujourd'hui à traverser les sites et partir à la rencontre de la population. Il s'agit d'offrir à ces touristes des services, les animations et aménagements routiers qui l'inciteront à cette découverte.
Et comme objectif des retombées économiques significatives tout au long de l'année pour les hébergeurs, les acteurs touristiques et les collectivités locales.
Le petit village de St Mesmin (310 hbts) avait déjà donné le ton grâce à la création d'un gîte de groupe de 30 personnes dans un ancien presbytère destiné aux associations, particuliers ou clubs sportifs