Jusqu'alors la grogne était plutôt éparse et peu visible. Mais avec l'arrivée programmée de la redevance incitative, les périgourdins commencent à comprendre comment vont se passer les choses du côté de leur poubelle et de leur porte-monnaie. Le SMD3 veut croire que la pédagogie suffira
Faute d'être court, l'intitulé a le mérite d'être clair. Le Collectif des usagers mécontents de la collecte des déchets en Dordogne commence à connaître un certain succès sur les réseaux sociaux, et peut compter sur ses homologues des régions voisines pour les soutenir. Et le cas échéant, trouver de bons conseils. Créé depuis novembre dernier, le compte Facebook compte déjà 700 abonnés, et en enregistre une centaine de plus par jour depuis 4 jours. À cette allure-là...
La revendication est claire : le boycott de la mise en place de la redevance incitative et de la modification des méthodes de collecte en Dordogne. En clair, tout le programme du SMD3 pour ces prochaines années. (Lire ci-dessous)
Or, ces méthodes sont totalement injustes pour Florence Poumarède qui a fait ses calculs. Avec son activité d'accueillante familiale, elle devrait payer 800 €uros de plus par an avec ce nouveau système. Mais plus que pour elle seule, elle veut mener le combat pour d'autres personnes qui s'estiment lésées par ce nouveau système.
"Le tribunal médiatique des réseaux sociaux, c'est comme ça, ça fait partie de la société, et puis ça se calmera, j'en suis sûr !" François Roussel, co-président du SMD3
Pour le SMD3, le syndicat en charge de la collecte et du traitement des déchets en Dordogne, pas question de s'affoler. Et le mot d'ordre c'est pédagogie. Le centre d'appel est justement là pour en faire, de la pédagogie, en répondant aux questions. Il faut dire qu'il a été largement dimensionné pour cela. Reste à savoir si les explications suffiront.