Le Rugby Féminin Périgord Blanc a lancé une opération de séduction avec un calendrier et un exposition de photos. Cela nous donné l'envie de partir à la rencontre de ces filles sur leur terrain de prédilection : la pelouse d'un stade.
Samedi dernier, le terrain du COPO à Périgueux était impraticable, aussi c’est sur le stade de Neuvic que nous avons retrouvé l’équipe cadettes du RFPB (Rugby Féminin Périgord Blanc). Un lieu important pour le rugby féminin en Dordogne puisque c’est à Neuvic qu’est apparu le premier XV de filles périgourdin au début des années 2000.
Le RFPB lui est né en 2009. D’une entente entre le COPO Périgueux, Saint-Astier et Trélissac.
En ce moment, on peut admirer deux de ses joueuses sur les grilles de l’hôtel de ville de Périgueux, deux clichés en noir en blanc, tirés d’une exposition qui connaît son petit succès. Une série de portraits qui présentent les joueuses transfigurées par leur passion pour l’ovale. Belles, sauvages, et déterminées.
Ces photos sont signées Valérie Lolmède, la mère de Kim –la capitaine des cadettes- et probablement la première fan du club.
Lors de notre venue à Neuvic, le RFPB n’a pas eu une partie facile contre les Poc’ettes du Stade Rochelais. Non seulement, il pleuvait dru, l’arbitre a d’ailleurs dû suspendre le match pendant quelques minutes, mais les Rochelaises étaient nettement supérieures.
Cela fait partie du charme du rugby féminin. Comme il n’y pas encore beaucoup d’équipes, les clubs s’affrontent dans des poules géographiques, qui réunissent des formations aux niveaux de jeu très divers.
Les jeunes périgourdines ont donc souffert. 7-53, le score parle par lui-même. Mais le plus impressionnant pour l’observateur béotien ce fut de voir la joie avec laquelle les joueuses se sont démenées jusqu’à la fin. Lorsque le coup de sifflet final retentit, un sourire s’est répandu sur l’ensemble des visages de l’équipe. Non pas un sourire de soulagement, mais un sourire de contentement, l’expression du plaisir d’avoir ferraillé plus d’une heure sous la pluie.
Pour qui aurait des préjugés sur la place des femmes dans le rugby, cette allégresse générale met fin à tout débat. Les filles aiment la bagarre et elles la pratiquent avec le meilleur des esprits possibles. En tout cas, c'est ce que nous avons vu au RFPB, un club familial, où les joueuses appellent « Tatie » leur coach Aurélie.
On compte actuellement 423 filles inscrites dans des clubs de rugby en Dordogne. Un chiffre en nette augmentation, +25%, par rapport à l'année dernière (352).