"Ça fait mal au cœur, mais on dépend de la météo", les agriculteurs inquiets des champs inondés

Des semaines et des semaines qu'il pleut dans la région. Ces pluies incessantes arrivent au pire moment pour les céréaliers du secteur de Ribérac, en Dordogne. Impossible de continuer à semer avec cette météo, ce qui pourrait compromettre les futures récoltes de blé.

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Chaussé de bottes, l'agriculteur s'enfonce dans la terre inondée. Antoine Gendron a semé du blé mi-octobre et depuis, il ne cesse de pleuvoir. Une partie de sa production est noyée sur 3000 m² qu'il faudra resemer pour maintenir le rendement de la récolte. 

Je vais être obligé de resemer, car le blé est noyé, il est mort.

Antoine Gendron

céréalier à Ribérac (24)

"Ça fait mal au cœur de voir ce travail gâché, mais malheureusement, on dépend de la météo, on fait ça tous les jours et on recommencera", poursuit le céréalier.

À quelques kilomètres plus loin, les champs de Nicolas Truffaux sont aussi inondés. "Aujourd’hui, on devrait avoir du blé à une ou deux feuilles, ça devrait être pratiquement vert, mais on ne voit rien", explique cet autre céréalier en montrant son champ rendu boueux par les pluies. 

Les terres mettront dix jours à sécher, ce qui repoussera d'autant la plantation des semis de céréales.

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Reportage Taliane Elobo et Pascal Tinon. Montage Rémi Grillot ©France 3 Périgords

"Le problème, c'est l'excès d'eau. On a eu 350 millimètres d'eau en un mois", a pu constater Nicolas Truffaux. "On est incapable de semer avec un semoir traditionnel, donc il faut un plan B", poursuit l'agriculteur. Ce plan B est une machine qui permet de semer le blé sans trop travailler le sol.

Environ 35 tonnes de semences sont stockées dans son hangar dans l'attente d'une météo plus clémente.

Les producteurs de maïs du Limousin font face aux mêmes difficultés. Ils s'attendent à une perte de rendement.

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