Disparu depuis octobre dernier, Jean-Louis Tétard, 81 ans, a été retrouvé mort par les gendarmes dans une maison de Négrondes (24). Sa voisine, âgée de 38 ans, a été mise en examen pour meurtre mercredi 3 janvier en fin de journée, et placée en détention provisoire.
C'est la belle-fille de la victime qui avait signalé le 27 décembre sa disparition à la gendarmerie de Négrondes depuis la mi-octobre.
Le corps découvert dans une cave
Grâce au téléphone et à la carte bancaire du défunt, les enquêteurs ont rapidement orienté leurs investigations sur la voisine et sa famille demeurant dans le logement mitoyen.
La perquisition effectuée dans un logement de la commune le 1er janvier 2024 a permis la découverte d’un balai porteur de traces de sang. Le corps sans vie d’une personne était découvert dans une cave intérieure au logement, précise le parquet de Périgueux qui a ouvert une enquête pour le chef de meurtre qui a été confiée à la brigade de recherches de Nontron et à la section de recherches de Bordeaux. Le magistrat du parquet de permanence s'est rendu sur les lieux, ainsi qu’un médecin légiste.
La version de la voisine
Le parquet de Périgueux donne des précisions sur la version de la voisine de Jean-Louis Tétard. Lors de sa garde à vue, la suspecte a expliqué que le 17 octobre 2023, l’homme était venu chez elle. Selon elle, il avait pratiqué des attouchements sur elle. Elle l’avait alors repoussé et saisi au cou, puis il avait chuté. En tombant, sa tête avait heurté un élément du mobilier et l’homme avait perdu connaissance. Elle avait ensuite déplacé le corps dans la cave et n’en avait averti personne, a-t-elle déclaré aux enquêteurs.
L’autopsie pratiquée le 3 janvier 2024 a confirmé la présence d’une blessure à la tête. Le parquet a déféré la voisine et sa fille au tribunal judiciaire de Périgueux et ordonnait la levée de garde à vue des deux autres personnes.
La voisine a été mise en examen du chef de meurtre par la juge d’instruction et placée en détention provisoire par la juge des libertés et de la détention. La jeune femme n'a jamais fait l’objet d’une condamnation pénale par le passé. Sa fille mineure a été placée sous le statut de témoin assisté.
L’association d’aide aux victimes était saisie pour qu’une assistance et un soutien soient apportés à la famille du défunt. Les investigations se poursuivent.