Le premier salon du champignon avait lieu ce week-end du 5 et 6 novembre 2022 à Chancelade, en Dordogne. Pour sa première édition, l’événement a attiré beaucoup de monde, environ 1600 visiteurs.
Sur les étals, 300 espèces cueillies par des membres de l’association de mycologie du Périgord. Pour trouver autant de champignons, il n’a pas de recette miracle, explique Guillaume Eyssartier, le président de la société de mycologie et botanique du Périgord.
Aucune astuce particulière
"Il faut d’abord apprendre à les reconnaître avant de les manger, cela éviterait de nombreuses intoxications. Il n’y a pas d’astuces pour trouver des champignons. Tout dépend de ce qu’on souhaite chercher, car chaque espèce a ses spécificités écologiques et son type d’habitat. Plutôt que de partir au hasard comme le font la majorité des gens, il faut apprendre les caractéristiques de ceux que l’on veut ramasser, car sinon on passera à côté, la diversité des champignons étant colossale", explique-t-il.
" Il faut donc vérifier si le champignon qu’on recherche est présent chez soi, ensuite aller dans les habitats qui lui sont le plus favorables, bien apprendre et mémoriser les critères de reconnaissance et en cas de doute le faire vérifier par un mycologue.", insiste Guillaume Eyssatier.
Il fait de plus en plus chaud, il pleut de moins en moins et un champignon est composé à 90 % d’eau, donc quand il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de champignons.
Guillaume Eyssartier- Président de la société de mycologie et botanique du Périgord
D’autant que le réchauffement climatique impacte énormément les champignons : "C’est compliqué depuis de nombreuses années et ça ne s’améliore pas. Globalement, on va jusqu’à la raréfaction des espèces et une saison mycologique de plus en plus courte. Parce qu’il fait de plus en plus chaud, il pleut de moins en moins et un champignon est composé à 90 % d’eau, donc quand il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de champignons."
Moins de bolets à pieds rouges
" Il y a plein d’espèces qui sont menacées et qu’on ne voit quasiment plus. En revanche, il y a des espèces méditerranéennes qui aiment la chaleur qui arrive en Dordogne. Les gros bolets à pieds rouges par exemple qu’on voyait beaucoup il y a vingt ans, étaient des espèces estivales favorisées par les gros orages de fin d’été. Ils sont désormais bien plus rares, car nous n’avons plus autant de gros orages de fin d’été", conclut le président de la société de mycologie et botanique du Périgord.