Leur cheval est porteur d'une anémie infectieuse, il devra bien être euthanasié, confirme le Conseil d'État

En Dordogne, les propriétaires de Plaisir des fleurs refusent l'abattage de leur cheval, porteur de l'anémie infectieuse Équine. Le juge des référés avait leur avait donné raison, mais le Conseil d'État vient de confirmer l'obligation d'euthanasie.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En juillet, France 3 Périgord rencontrait Isabelle et Marine, propriétaires de Plaisir des Fleurs, un cheval porteur sain de l'AIE, l'Anémie infectieuse équine.
La réglementation française impose l'abattage de ces animaux infectés, même lorsqu'ils sont porteurs sains. Et au Bugue en Dordogne, ce cheval de compagnie d'une vingtaine d'années avait été testé positif en mai 2023, lors d'un banal contrôle, au grand désarroi de ses propriétaires. 

La France "indemne" de l'AIE

L'animal est en pleine forme. Rien, en apparence, ne montre qu'il est atteint de cette maladie pour laquelle il n'existe aucun traitement. Mais la réglementation vétérinaire cherche avant tout à conserver le statut "indemne d'AIE" de la France. Pour cela, elle a classé le danger en catégorie sanitaire prioritaire, avec élimination de l'animal porteur. Une posture hypocrite de l'État selon certains propriétaires, car s'ils n'y sont pas contraints, les propriétaires s'abstiennent d'effectuer ces dépistages non obligatoires. Et c'est sans doute ce qui explique le faible nombre de cas déclarés (entre 0 et 1 depuis 2020), chaque année.

Le combat d'Isabelle et Marine

En juin dernier, en toute logique, la Préfecture ordonne dont l'euthanasie de Plaisir des fleurs. S'ensuit le long combat d'Isabelle, de Marine et de leur avocate Maître Arielle Moreau qui tentent de prouver le lien affectif particulier avec l'animal et l'absence de risques de contagion, ce cheval étant isolé de congénères proches. Les deux femmes ont lancé également une pétition qui a obtenu près de 48 000 signatures à ce jour.

Première victoire, vite contrariée

Le 21 octobre dernier, les propriétaires se voient confirmées dans leur démarche par le juge des référés du Tribunal Administratif de Bordeaux. Mais rebondissement, la semaine dernière, le Conseil d'État, juridiction supérieure saisie par le ministère de l'Agriculture, estime que cette décision est infondée. Retour à la case initiale, l'animal aurait bien dû être éliminé avant la fin octobre.

Dura lex, sed lex

Isabelle et Marine doivent désormais se plier à l'arrêté, mais elles gardent un ultime espoir, car le Conseil d'État doit aussi se prononcer sur le fond de l'affaire. S'il maintient sa position, les propriétaires n'auront d'autre choix que de s'exécuter.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information