Passionnés d'histoire, ils rejouent la bataille de Waterloo sur un plateau

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Des passionnés rejouent la bataille de Waterloo en miniature et essaient de nouveaux scénarios ©France 3 Périgords - Florian Rouliès & Bertrand Lasseguette

Quelques décisions malheureuses ont précipité la défaite des Français à Waterloo. En tacticiens éclairés, des passionnés rejouent l'opération avec des soldats miniatures sur un plateau, du côté de Périgueux

Cherchez bien, rien ne manque. Les drapeaux, les hommes, les uniformes, jusqu'à la fumée des canons matérialisée par un nuage de coton. Dans cette pièce de Trélissac, près de Périgueux, c'est une page d'histoire qui se rejoue.

Celle du 18 juin 1815 à Waterloo, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles. Funeste journée pour Napoléon 1ᵉʳ qui, trois mois après avoir repris le pouvoir en France, essuiera l'une de ses plus funestes défaites face aux 68 000 hommes des forces alliées, regroupant britanniques, allemands et néerlandais, conduits par le duc de Wellington.

Comprendre l'histoire

Cuisant revers, toujours flottant quelque part dans l'imaginaire collectif de la France. Qu'aurait-il manqué pour inverser le cours de l'histoire, quelles erreurs ont été commises, quels ont été les choix stratégiques ?  Autant de questions sur lesquelles se sont acharnés des générations de tacticiens, de militaires, d'historiens.

 

Réalisme historique

Eux, n'ont pas lâché l'affaire. Des passionnés d'histoire, de stratégie, et de petits soldats. Sur cet énorme plateau de contreplaqué, sont reproduites les collines, les forêts. Et dans ce cadre, les figurines de plomb trônent armées de pied en cap, fantassins, cavalerie, états-majors.
"Chaque figurine sur la table, il y en a un millier aujourd'hui, représente trente hommes", détaille Philippe Pauzat, président de l'association Les Aigles d'Aliénor. "Tous les régiments sont constitués, les unités sont déployées à l'identique de l'époque. On connaît l'histoire, on l'adore, on essaye de faire moins pire."

Le jeu de la guerre

C'est là que s'interrompt effectivement la réalité historique. Si les forces en présence, les capacités de tir, les caractéristiques des régiments ou les effectifs correspondent strictement à ce que les historiens ont rapporté, ces hommes-là ont le pouvoir de "refaire le match". Dans le rôle du hasard, des dés et des cartes. Chaque tirage oblige à une action ou permet une manœuvre, l'habileté des joueurs fait le reste. Avec parfois des contrariétés qui rappellent la vérité historique. "Si vous ratez votre "dé de discipline ", l'unité ne répond pas aux ordres des officiers" explique Éric Legrand, joueur passionné venu de Toulouse." On lui a demandé d'avancer, mais finalement, elle décide de ne pas avancer. "

Éric Legrand a très bien compris ce qui le passionne dans cette activité. Le même attrait que d'autres ont pour le jeu vidéo, mais le réalisme historique et le plaisir du modélisme et de la miniature en plus.

Partout en France

Et, comme pour les jeux vidéos, Waterloo se décline aussi en réseau. À Trélissac, le temps d'un week-end, se jouait la bataille qui avait lieu plus précisément à Braine-l'Alleud, un peu partout ailleurs en France se jouaient les autres batailles de Waterloo. "Plusieurs batailles mises bout-à-bout vont, à l'issue de cette année, nous donner les résultats, voir si on a, pour une fois, gagné Waterloo", conclut plein d'espoir Philippe Pauzat.

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