Un tournant écologique salvateur pour la papeterie de Condat, aux dépenses énergétiques trop importantes. Sur son site vient d'être inaugurée la plus grande centrale solaire thermique de France. Elle est aussi la première au monde à utiliser des trackers, un système de suivi solaire.
Se servir du soleil pour produire du papier, au lieu d'une chaudière à gaz, tel était le défi de l'usine de Condat, propriété du groupe Lecta.
Une innovation bienvenue alors que l'avenir du site était suspendu à une évolution écologique indispensable.
La chaudière à gaz entraînait des coûts de production trop importants. Des coûts allant de pair avec des taxes environnementales.
L'usine, trop gourmande en énergie, était dans le rouge depuis 4 ans, avec en ligne de mire, la menace de fermeture de l'une de ses deux lignes de production et d'un plan social provoquant la suppression de 250 postes (sur 530 employés).
4.200 m2 de capteurs solaires
Avec l'installation d'une centrale solaire thermique, c'est l'avenir du site qui s'éclaire.
Inaugurée ce vendredi 21 juin 2019, cette centrale s'étend sur une surface de 1,4 hectare.
4 211 m2 de panneaux solaires ont été installés pour produire l’énergie thermique nécessaire au préchauffage de l’eau d’appoint des chaudières alimentant le réseau de vapeur de la papeterie.
Ce qui en fera la plus grande centrale solaire thermique de France
Plus de 1 000 tonnes de CO2 sont évitées chaque année.
Un geste pour l'environnement... et pour le porte-monnaie de la papeterie.
Des trackers pour des économies supplémentaires
Autre innovation : la mise en place de trackers, un dispositif de suivi solaire qui permet d'orienter les panneaux afin de suivre la position du soleil au long de la journée.Première centrale solaire thermique au monde à utiliser ces trackers, ils devraient permettre des économies supplémentaires.
Par rapport à des installations fixes orientées plein sud, le rendement peut-être jusqu'à 40 % plus important.
Coût des travaux : 2,2 millions d'euros, financés à 65 % par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), soit 1,434 million d'euros.
Un projet régional mené par Newheat, une société bordelaise, spécialisée dans le solaire thermique.
De quoi offrir un nouvel avenir à l'usine de papier.