Piégut-Pluviers : déclaré décédé, il perd ressources et droits mais reçoit une carte d'électeur

A Piégut-Pluviers, Jean-Claude Laprie, retraité de 79 ans, n'a pas touché sa pension, début avril. Et pour cause : il a été déclaré décédé auprès des principaux organismes. Il s'agit vraisemblablement d'une confusion avec un homonyme. Avec son épouse, il se bat pour que la situation soit réglée au plus vite. Le comble pour eux : avoir reçu, en étant mort, une carte d'électeur fraîchement imprimée.

Depuis plusieurs jours, Bernadette regarde sur internet les articles concernant les personnes déclarées décédées par erreur, et ça n'a rien de rassurant. Certaines affaires ont duré des mois, désespérant les principaux concernés. Que cela se passe de la même façon pour eux, être longtemps privés de ressources, c'est la pire crainte du couple périgourdin !

Le premier avril dernier, Jean-Claude Laprie, retraité de 79 ans, ne perçoit pas sa pension de retraite. Toujours rien cinq jours plus tard. C'est alors que Bernadette, son épouse qui gère les comptes, apprend qu'un avis de décès circule, de la caisse de retraite à la complémentaire en passant par la Sécurité Sociale. Tout est bloqué.

Jean-Claude est  en bonne santé, il est sportif, cycliste, mais il craint désormais d'enfourcher son deux roues car sa carte vitale est désactivée. Bernadette multiplie les recherches et les démarches. Elle finit par trouver un homonyme de son mari, décédé en Gironde, et entame des démarches pour prouver que son mari est bien en vie.

Alors que rien n'est encore réglé, comble du comble : Jean-Claude, décédé officiellement, reçoit une carte d'électeur toute neuve. "Je suis mort mais je peux voter" résume-t-il. C'est l'occasion de protester. Dimanche, pour la première fois de sa vie, il se rend au bureau de vote mais ne glisse pas de bulletin dans l'urne, il fera de même au deuxième tour si rien ne bouge.

Bernadette continue d'envoyer des courriers, elle a finalement reçu des excuses de deux des trois organismes en cause. L'affaire semble en voie de règlement, grâce, aussi à quelques soutiens reçus. Que l'histoire fasse rire dans le village n'amuse que moyennement le couple qui attend toujours des nouvelles de la caisse de retraite. En attendant il vit sur ses économies...

Le reportage diffusé sur France 3 Périgords (Vanessa Fize, Pascal Tinon, Nicolas Colombeau)