Un jeune homme d'une vingtaine d'année a été interpellé mercredi matin dans le cadre de l'enquête sur les nombreux départs de feux dans la forêt de la Double. Sa garde a vue a été levée ce jeudi matin.
L'information a été délivrée par nos confrères de France Bleu Périgord mercredi en début d'après-midi, confirmant les déclarations du Préfet de Dordogne un peu plus tôt dans la journée. Lors d'un point-presse, Jean-Sébastien Lamontagne avait affirmé que les gendarmes de la Dordogne suivaient deux pistes sérieuses concernant le ou les pyromanes soupçonnés des multiples départs de feu qui ont embrasé la forêt de la Double tout au long de l'été.
Un suspect d'une vingtaine d'années
Nos confrères affirment qu'au petit matin, les gendarmes ont effectivement interpellé un jeune homme d'une vingtaine d'années résidant et travaillant sur le secteur de Montpon Ménestérol. Soupçonné d'être à l'origine d'au moins une partie des départs de feu dont l'origine semblait criminelle, il a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Montpon.
Enquête acharnée
Depuis la découverte de l'origine suspecte de nombreux feux sur un secteur très restreint, les gendarmes tentaient d'identifier d'éventuels suspects, l'acte volontaire faisant de moins en moins de doute. Rien que la nuit dernière, trois nouveaux départs de feu avait été signalés dans le même secteur.
Des patrouilles en voiture ou à moto sillonnaient le secteur, un drone et un hélicoptère avaient été mobilisés, 45 gendarmes étaient sur le terrain chaque jour, et une équipe spécialisée de six gendarmes enquêtait spécialement sur les éléments retrouvés sur place, les dizaines de témoignages recueillis et les pistes possibles
L'enquête se poursuit
L'étau s'est visiblement resserré autour du jeune homme ces derniers jours, mais les enquêteurs continuent les recherches, l'existence d'autres pyromanes ou de complices restant possible. Néanmoins il s'agit d'un premier soulagement pour les habitants, les élus et les pompiers sur la brèche depuis la fin juin.
Des dégâts considérables
Des centaines de pompiers de Dordogne et des départements voisins se sont mobilisés, des moyens aériens, hélicoptères bombardiers d'eau et avions ont été déployés pendant plus de deux mois, et, sans parler de la psychose locale, plus de 320 hectares dévastés mettront des années à retrouver leur état d'origine. Autant dire que l'addition sera salée.
Reste maintenant à établir les faits, pas toujours facile dans une forêt rendue si facilement inflammable par la sécheresse, et à étudier les autres pistes criminelles possibles.