Dans un courrier adressé au ministre de la Santé, les élus de Sarlat s'inquiètent de ne pas voir venir l'enveloppe de 40 millions d'euros qui leur avait été promise pour moderniser leur hôpital.
Les 40 millions tant attendus ne sont toujours pas arrivés à l'hôpital de Sarlat. Dans un courrier envoyé le 12 septembre au ministre de la Santé François Braun, Jean-Jacques de Perreti , maire de Sarlat et Fabienne Lagoubie, conseillère départementale ont fait part de leur impatience concernant la dotation allouée à la restructuration de l'établissement hospitalier.
Un hôpital vital pour le milieu rural
"Le centre hospitalier de Sarlat en Périgord noir dessert 80 000 personnes résidentes et un flux touristique annuel de plus de 2 millions de personnes, rappellent-ils. Sa pertinence et sa nécessité, régulièrement consacrées par la direction des hôpitaux et l'ARS, sont donc vitales pour notre milieu rural".
Les deux élus faisaient ainsi référence à une décision annoncée par l'Agence régionale de santé en décembre 2021 dans le cadre du Ségur de la Santé. L'ARS avait retenu le projet de restructuration de l'hôpital, pour un montant de 40 millions d'euros, L'enveloppe devait être prélevée sur les 19 milliards d'euros promis au niveau national, dont 600 millions pour la Nouvelle-Aquitaine.
Espoirs déçus
A l'époque, le fait que cette annonce soit faite depuis Sarlat, avait suscité beaucoup d'espoir. "On s'est dit que s'ils venaient l'annoncer depuis Sarlat, c'était forcément parce que parce que nous étions dans le maillon, on était très optimistes", se souvient Fabienne Lagoubie, conseillère départementale socialiste et membre du conseil de surveillance de l'hôpital de Sarlat. Au fil des mois, les élus déchantent. Ils voient les parts allouées aux CHU et hôpitaux périphériques de la grande région être distribuées. L'enveloppe régionale diminue, sans que pour autant la dotation pour l'hôpital de Sarlat ne soit délivrée.
Il était nécessaire de réappuyer au niveau du ministère pour que, sur l'enveloppe qui reste, Sarlat ne soit pas oubliée.
Fabienne Lagoubie, conseillère départementale socialisteFrance 3 Périgords
Favoriser l'installation de médecins
"Cette tranche de 40 millions d'euros est incontournable pour nous, car elle concerne l'attractivité de l'hôpital", précise, de son coté Jean-Jacques Peretti, le maire de Sarlat,. L'établissement, ouvert en 1975 est le seul "à 50 km à la ronde", rappelle l'édile.
Une attractivité qui, selon lui, est nécessaire à la fois pour le public et les praticiens. "Ils aiment le pays, le Périgord noir, mais s'ils ont un hôpital moins accueillant qu'un autre hôpital de proximité, ils iront voir ailleurs. Nous, ce qu'on cherche, ce sont des praticiens qui s'installent".
Un constat partagé par Fabienne Lagoubie, conseillère départementale socialiste et membre du conseil de surveillance de l'hôpital de Sarlat. "Aujourd'hui, on a des médecins qui viennent et n'ont pas envie de rester car l'hôpital ne leur permet pas de travailler dans les meilleures conditions", constate-t-elle.