L'étape de ce mardi 25 juillet emmène les cyclistes de Collonges-la-Rouge en Corrèze à Montignac-Lascaux, haut lieu de la préhistoire en Dordogne. Trajet touristique s'il en est, mais qui passera aussi devant les papeteries de Condat, en plein drame social
147 kilomètres, dont une soixantaine de carte postale en Dordogne. Badefols d'Ans, le château de Hautefort, celui de Sauvebœuf, la Vallée de la Vézère, le Lardin-Saint-Lazare, et une arrivée festive à Montignac-Lascaux au cœur du Périgord Noir : cette troisième étape du Tour de France féminin promet du beau, et même du très beau aux milliers de téléspectateurs et d'internautes qui suivront l'épreuve à travers le monde. Tous les détails sont sur le site de Francetv Sports, l'épreuve pourra se suivre en direct à partir de 15h10.
La météo du Tour
Côté météo, le malheur des uns fera le bonheur des autres. Le ciel est partiellement voilé, les températures seront relativement fraîches dans l'après-midi pour une fin juillet, aux alentours des 21 à 23 degrés, avec un vent de nord-ouest et quelques rares averses possibles, alerte Météo France. Pas le temps idéal pour le tourisme ni pour faire le pied de grue en attendant le passage des vélos, mais les 150 coureuses apprécieront sans doute cette fraîcheur relative, et un peu moins le vent. D'autant que l'étape devrait être l'occasion de voir quelques beaux sprints.
À Montignac-Lascaux, on est prêt !
La petite ville, capitale mondiale de la préhistoire, s'est préparée avec soin à cette arrivée prévue aux alentours de 17h sur l'avenue Jean Jaurès. Façades décorées, manifestations diverses, dès 13h, la ville a prévu de s'animer. Des épreuves de sprint seront courues par des jeunes cyclistes locaux. En théorie rien ne manque pour faire de cette journée sportive une vitrine publicitaire mondiale. Avec un petit regret pour certains. Le boulanger, se sent un peu oublié : l'épreuve ne passera pas par le centre-ville.
Investissements
L'opération aura tout de même nécessité de casser la tirelire pour la petite cité du Périgord Noir. La route empruntée par les cyclistes a dû être rénovée après études, pour 1,9 million d'euros auxquels Montignac Lascaux a ajouté 65 000 euros qu'elle a dû verser à l'organisation. Le Tour de France, c'est beaucoup de roues, mais aussi beaucoup de sous. Et énormément de travail en amont, comme pour cette préparation inédite ici, d'une salle de presse prévue pour une centaine de journalistes.
Pour une petite ville comme Montignac c'est quand même un gros évènement ! Au niveau des équipes, on n'a pas forcément l'habitude. C'est la première fois qu'on fait une salle de presse, c'est une découverte totale. Donc bien sûr qu'il y a un peu d'excitation, c'est sûr !
Mélody Moigne, chargée de communication, mairie de Montignac-Lascaux
À Condat, les papeteries veulent profiter de la visibilité
De l'autre côté de la carte postale touristique, il y a aussi la réalité du terrain. Au Lardin-Saint-Lazare, les employés des papeteries de Condat n'ont plus le cœur à la fête depuis qu'ils savent que 185 de leurs emplois vont disparaître. Le Tour, pour eux, ce sera l'occasion de montrer au monde entier leur désarroi personnel. Une manifestation qu'ils ont prévue pacifique, sans volonté de nuire à l'évènement sportif, ce qui n'a pas empêché les forces de l'ordre de se mobiliser, au cas où.
Ribérac, le Tour sur toiles
Et si vous regardiez le tour à travers l'œil d'un artiste ? C'est ce que propose l'exposition "Au bonheur du Tour" avec une centaine de pastels tendres de Jean-Michel Linfort à la collégiale Notre Dame de Ribérac. Ancien Haut Fonctionnaire, Jean-Michel Linfort a peint la ruralité, et énormément de scènes du Tour de France, sa passion.
L'épreuve sportive a fasciné l'artiste depuis sa plus tendre enfance. Il en aura tiré 400 toiles, dont une centaine sont à voir du 6 juillet au 13 août prochain lors de cette exposition. Peu de coureuses pour l'instant dans ses toiles, puisque le tour de France féminin à proprement parler n'est sur les routes que depuis l'an dernier, mais le peintre n'a pas fini de peindre...