Débuté en début d’année, le chantier de rénovation totale de la voie de chemin de fer Bergerac Libourne a vu l’arrivée, à la mi-mars, d’un train très spécial
Pour la première fois sur le réseau français, un train usine est mis en œuvre sur une ligne TER, (transport express régionaux). Trois exemplaires seulement interviennent pour le compte de SNCF réseau. Long de 750 mètres, ce train robot renouvelle intégralement les constituants de l’ancienne voie vétuste sur laquelle la vitesse des convois était extrêmement limitée. Entre 1000 et 1400 mètres de ligne sont ainsi rénovés chaque jour par cet engin bourré de technologie mais néanmoins servis par 70 techniciens nécessaires à son fonctionnement. Les anciennes traverses et anciens rails sont démontés et remplacés par des traverses béton et rails neufs. Les matériaux sont stockés à bord pour être chaque soir déchargés en gare de Coutras.
Suivront la « dégarnisseuse » qui aspirera, tamisera et sélectionnera le bon ballast puis la « bourreuse » qui compactera ce ballast, support fondamental de la voie. Cette machine, très demandée, terminera sa mission au plus tard le 21 juin.
Le chantier de rénovation devrait se terminer, lui, fin septembre de cette année. Les trains pourront alors atteindre une vitesse de 140 Km/h. Les 3200 utilisateurs réguliers de cette ligne Sarlat Bergerac Libourne attendent impatiemment sa remise en service pour retrouver le confort des voitures TER. Depuis le début de l’année, ce sont des bus qui assurent les trajets.
Au total, ces 62 Km de voie neuve seront facturés par la SNCF un peu plus de 82 Millions d’€. Pour la première fois, les collectivités locales ont été mises à contribution à hauteur de 6,7 Millions d’€ mais l’enjeu était de taille puisque le territoire ne pouvait se passer de cette ligne.