Une campagne électorale, cela coûte cher aux candidats. Il y a les frais d’imprimeurs : pour les affiches, les professions de foi et les bulletins. Une campagne, ce sont aussi de nombreux déplacements, des locations de salle pour les réunions publiques et des frais de représentation.
Toutes ces dépenses sont strictement encadrées par la loiD’abord dans leur montant : les dépenses de chaque candidat sont plafonnées par le code électoral à 38 000€ + 15 centimes par habitant de la circonscription. Attention en cas de dépassement : les comptes de campagne peuvent être rejetés, donc non-remboursés. Et le candidat encourt même une peine d’inéligibilité de trois ans.
Les dépenses de campagne sont limitées dans la durée
La période de financement a récemment été réduite de 1 an à 6 mois. Pour ces élections législatives 2017, cela signifie que les comptes de campagne courent depuis le 1er décembre dernier, jusqu’à la veille des deux tours en ce qui concerne les dépenses. Après les élections, impossible de faire de nouvelles dépenses liées à la campagne. En revanche on peut encore engranger des recettes et ce, jusqu’à la date de clôture des comptes, soit le 18 août prochain.
Qui finance toutes ces dépenses ?
Tout d'abord, c'est le candidat lui-même qui finance avec un apport personnel. Il peut aussi recevoir des dons, de son conjoint, de personnes physiques, ou de son parti. Là encore, des règles strictes s’appliquent.
Mais c’est l’État qui va financer la plus grande partie de ces dépenses. Après validation des comptes de campagne, l'État va rembourser d’abord la totalité des frais de propagande officielle : les tracts, les affiches sur les panneaux électoraux et les bulletins…
L'Etat va également rembourser jusqu’à la moitié du montant du plafond légal, dans la limites des dépenses effectives, et seulement si le candidat a obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Des explications de Tanguy Scoazec :
JT 12/13 du 30 mai 2017
Présenté par Tanguy Scoazec et Élodie Gérard