En 2014 le Front national n’avait présenté que deux listes en Limousin mais avec un certain succès.
En 2020 le Rassemblement national sera totalement absent du scrutin municipal dans la région, une situation unique en France métropolitaine.
Il n'y aura pas de liste officiellement estampillée Rassemblement national pour les élections municipales de 2020 dans les trois départements du Limousin.
Selon le Ministère de l’Intérieur le parti de Marine Le Pen présente 389 listes le 15 mars dans toute la France et en Outre-Mer.
Mais ni en Haute-Vienne, ni en Corrèze, ni en Creuse le Rassemblement national n'a réussi à constituer une liste complète sous sa bannière.
C’est la seule région, ou ex-région, dans ce cas en France métropolitaine.
Tentatives avortées à Limoges et à Tulle
Il y a quelques mois, le Rassemblement national pensait pourtant présenter deux listes en Limousin.
A Limoges, en Haute-Vienne, Albin Freychet y a cru jusqu’au bout.
Mais le 26 février, la jeune tête de liste a jeté l’éponge et annoncé qu’il lui manquait deux caniddats, deux femmes en l’occurrence, pour boucler une liste complète.
A Tulle, en Corrèze, c’est la tête de liste qui a déclaré forfait.
Cette fois-ci la liste était complète mais c’est son leader, José Dinucci qui a annoncé le 14 février sa décision de "ne pas poursuivre l'aventure des municipales à Tulle", pour "des raisons personnelles et professionnelles".
Deux listes au second tour en 2014
Lors des précédentes élections municipales en 2014, le Front national avait présenté deux listes en Limousin. Deux listes qui avaient remporté un certain succès puisqu’elles avaient toutes les deux franchi le cap du premier tour et avaient obtenu plusieurs élus.
A Guéret, en Creuse, la liste conduite par Martial Maume avait obtenu 12,91% des voix au premier tour et 13,67% au deuxième tour, augmentant son score d’une centaine de voix entre les deux tours et obtenant deux élus.
A Limoges, en Haute-Vienne, la liste conduite par Vincent Gérard avait recueilli 16,96% des suffrages au premier tour et 11,11% au second tour en remportant trois sièges au sein de l’assemblée municipale.
Une liste dissidente qui irrite les instances nationales du Parti
Mais en 2018, Vincent Gérard était déclaré persona non grata par les instances nationales du Rassemblement national.
Il poursuivait donc ses mandats régional et municipal sans étiquette puis présentait une liste dissidente de son ex-parti, "Alliance pour Limoges", sous l'étiquette "divers droite" pour les élections municipales 2020.
pas une voix pour la liste de Vincent Gérard
De quoi susciter l'ire de Marine Le Pen et des instances de son parti.
Contacté au téléphone, Gilles Pennelle, le directeur national de la campagne des municpales du Rassemblement national nous a déclaré avec véhémence que "pas une voix ne devait aller vers la liste de Vincent Gérard" et qu'il "ferait tout pour le faire battre".