Alors que Paris se prépare à une nouvelle journée à hauts risques demain, les "gilets jaunes" préfèrent souvent rester dans leurs départements. C'est le cas dans les Deux-Sèvres. Les manifestants sont toujours aussi déterminés, mais ils redoutent la violence.
Aller, ou pas, manifester à Paris ce samedi, la question s'est posée parmi les Gilets jaunes, et ceux des Deux-Sèvres, de Melle en l'occurrence ont décidé de ne pas y aller.
Les violences du premier décembre, les saccages, les affrontements violents avec la police, ce n'est pas leur façon de voir les choses. Ils sont toujours aussi déterminés, mais ils le font savoir chez eux, calmement et pacifiquement. Ils l'expliquent simplement :
Nous, ici, c'est un mouvement pacifique. On n'a pas envie de se faire gazer, on ne veut pas aller au combat avec les CRS.
Et ils se disent prêts à rester là aussi longtemps qu'il le faudra "jusqu'à Noël, voire plus longtemps."
Il faut dire qu'ils sont parfaitement organisés, ils se relaient jour et nuit depuis le 17 novembre. Et pour les repas, ils se débrouillent.
Pas de blocage sur ce rond-point de Melle, juste une pétition pour la tenue d'un référendum d'initiative populaire.
En Charente-Maritime
Les actions de terrains se poursuivent aussi, comme par exemple sur la commune du Douhet, près de Saintes, où les Gilets jaunes ont bloqué une usine. Puis, après qu'ils ont été délogés par les policiers, ils sont allés au péage de l'autoroute à Saintes pour laisser passer les automobilistes gratuitement.
Des Gilets jaunes de la Rochelle ont par ailleurs décidé de se rendre à Paris demain.