Les professionnels du secteur ont observé une baisse de leur chiffre d'affaires en juillet. Néanmoins, certains signalent la reprise d'une forte affluence de touristique en août.
L'heure est au bilan pour le secteur touristique en Nouvelle-Aquitaine. Est-ce que les incendies qui ont frappé le bassin d'Arcachon au mois de juillet ont eu des conséquences sur le chiffre d'affaires des commerçants de la station balnéaire ? "On pouvait s'attendre à mieux. Globalement, la Gironde fait moins bien que les autres régions françaises", affirme à France 3 Didier Arino, le directeur général associé de Protourisme.
En cause, le bassin d'Arcachon a subi une désaffection au mois de juillet, ce qui a eu des conséquences sur les professionnels du tourisme. C'est le cas d'un loueur de vélo qui a subit la chute de son activité. "On s'attendait à un été mouvementé, mais ça n'a pas été le cas", confirme à France 3 l'un des saisonniers. Sur l'écran de son ordinateur, il fait défiler les locations enregistrées pendant l'été. Et de nombreuses lignes rouges montrent les annulations des réservations. "On est censé avoir du vert partout, mais on a que du rouge. J'espère que ça va s'améliorer lors des prochains mois", déclare-t-il.
/regions/2022/09/11/631db42e317a3_location-de-velo-a-arcachon.jpg)
Les incendies en juillet et les vagues de chaleur
Les conséquences se font largement ressentir sur le chiffre d'affaires. "La baisse est de l'ordre de 40 % par rapport aux années précédentes", explique-t-il.
On s'attendait à louer une trentaine, voir une quarantaine de vélos par jour, mais au final on en a loué entre 5 et 20
Un loueur de vélo au Bassin d'Arcachon
Pour le commerçant, les principales raisons sont les "incendies en juillet et les vagues successives de fortes chaleurs". "C'est compliqué de faire du sport face aux fortes chaleurs", estime-il.
À l'inverse, d'autres commerçants, plutôt dans le domaine de la restauration, signalent un été satisfaisant. "On a plus travaillé que l'an dernier. Avec la belle météo début juillet, on a pu compenser la baisse de fréquentation pendant les incendies, où les journées étaient plutôt calmes. Les semaines suivantes les gens sont revenus. On a fait de 5 à 10 % de chiffres d'affaires de plus que l'année dernière", déclare le gérant d'un glacier.
Une amélioration attendue à l'automne
Pour Didier Arino, bien que le bilan de la filière touristique soit en deçà des espérances en Gironde, les résultats "restent plutôt corrects par rapport à l'inflation, les incendies et la flambée des prix des carburants". "La question est de savoir si ce bilan va se prolonger au mois de septembre et jusqu'à la fin de l'année", explique-t-il.
Le directeur de Protourisme se dit optimiste pour le mois de septembre et d'octobre qui "s'annoncent plutôt bons". "On assiste au retour d'une double clientèle. D'abord celle de loisir avec un fort pouvoir d'achat comme les Américains. Ensuite, la clientèle d'affaire qui reprend fort, avec des séminaires d'entreprises", estime le représentant de la filière.
