C’est à Arcachon que Leïla Kaddour-Boudadi rencontre Pascal Manoukian, ancien journaliste et grand reporter de guerre.
Né à Meudon dans une famille d’origine arménienne, Pascal Manoukian est un ancien journaliste, grand reporter de guerre. Il a couvert entre 1975 et 1995 la plupart des grands conflits (Liban, Guatemala, Yougoslavie, Irak…). Il se fait remarquer en décembre 1979 comme l’un des seuls photographes occidentaux présents en Afghanistan au moment où l’Union Soviétique envahit ce pays.
Après avoir dirigé la célèbre agence Capa pendant trois ans, il choisit en 2016 de se consacrer entièrement à l'écriture et pose ses valises sur le bassin d’Arcachon, où il écrit ses romans la moitié de l’année, dont certains ont obtenu des prix, notamment, à la foire du livre de Brive.
Bis à Arcachon
En déambulant sur la promenade de la plage Pereire, Leïla interroge Pascal Manoukian sur son choix du bassin d’Arcachon pour y écrire ses romans. Avec lui, elle revient sur les origines de sa vocation de reporter de guerre et sur ce que lui ont enseigné les vingt années durant lesquelles il a couvert les plus grands conflits mondiaux. Et comment il est passé de la réalité à la fiction pour sensibiliser le public dans un rapport plus intime.
Dans le Parc Mauresque de la Ville d’Hiver, ils discutent des sujets qui le touchent et qu’il met en scène dans ses romans (le sort des migrants, le déclassement social, l’embrigadement en Syrie). Ils évoquent la protection des tribus amazoniennes et de la nature qui constituent la trame de son dernier roman, le Cercle des Hommes.
Sur la plateforme du spectaculaire belvédère qui domine tout le bassin, Pascal Manoukian présente à Leïla le jeune photographe Clément Viala. Dès l’âge de 18 ans, cet arcachonnais a su qu’il ferait tout pour vivre de sa passion en restant sur son territoire. La dune du Pilat et le Bassin d’Arcachon, qu’il photographie à toutes les saisons, sont ses principales sources d’inspiration mais il commence à voyager (Australie, Dubaï, Croatie, Islande) pour découvrir d’autres paysages. Son plus grand rêve ? Devenir photoreporter pour National Geographic.
Leïla retrouve sur le parvis du Théâtre Olympia le danseur et chorégraphe d’origine iranienne Sohran Chitan en compagnie de la danseuse Raphaëlle Gault. Sa compagnie est régulièrement en résidence à Arcachon et souvent programmée au festival Cadences, reconnu pour la diversité de sa programmation et l’originalité de son cadre.
Les rencontres de Bis
- Marguerite Bartherotte est une enfant du Bassin d’Arcachon. Pour exprimer son art, elle peint sur des vêtements plutôt que sur des toiles. Depuis 2007, où elle créa un premier tee-shirt pour son frère, elle a lancé avec lui sa propre marque G-Kero et dessine des chemises, vestes, blouses, jupes, kimonos qui sont ensuite fabriquées en petite séries et en éditions numérotées comme des œuvres d’art. Ses vêtements ont séduit des stars de la mode et du show business comme Marion Cotillard, Kate Moss, Cara Delevingne ou encore Taylor Swift.
- À la Teste-de-Buch, près d'Arcachon, Marielle Philip a relancé un artisanat très en vogue sous la marquise de Pompadour : le cuir de poisson. Truite, saumon, bar, esturgeon, mulet,… Elle récupère et recycle les peaux de poissons consommés sans la peau et jetés par ses voisins pêcheurs pour leur offrir une seconde jeunesse… Sous ses doigts, elles deviennent des sacs ou des chaussures en cuir !
Conçue par les frères Pereire, la Ville d'hiver, sur les hauteurs d’Arcachon, fut construite à partir de 1863 et devint la villégiature du Tout-Paris de la culture, de l'aristocratie et des grandes fortunes européennes. De ces grandes heures du Second Empire, subsistent aujourd’hui d’extravagantes villas à l'architecture dite "pittoresque" qui s'inspire des styles néo-classique, néogothique, du chalet suisse, de la maison coloniale ou de l'architecture mauresque. Valérie Sutra, spécialiste de ce quartier étonnant, fait découvrir les plus belles d’entre elles.
- Dans son atelier d’Andernos, la céramiste Elsa Dinerstein a tout son temps pour modeler et cuire ses collections artisanales de porcelaines et de grès, faites-main, toujours contemporaines et originales. Ses objets sensibles et singuliers s’appliquent aux arts de la table, à la décoration et aux luminaires. De grands chefs étoilés du Bassin ont fait appel à elle pour créer leur vaisselle personnalisée.
(RE)VOIR LE MAGAZINE
Durée : 52 minutes
Un magazine coproduit par : France Télévisions / France 3 Nouvelle-Aquitaine / Les films Jack Fébus
Présenté par : Leïla Kaddour-Boudadi
Diffusion : mercredi 24 novembre à 23h10 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine