La métropole bordelaise se lance dans une première. Faire appel aux dons pour restaurer le pont de pierre cher aux Bordelais.
Quand les charges financières des collectivités sont lourdes, il faut bien trouver de l'argent quelque part pour conduire encore des projets. Bordeaux Métropole est une des premières collectivités à avoir recours au mécénat.
Le président de Bordeaux Métropole, Alain Juppé, explore donc cette nouvelle piste : associer des acteurs privés à des projets concernat la Métropole. Cette démarche est possible par la Loi Aillagon de 2003 qui encadre cette démarche. D'autres opérations sont d'ailleurs envisageables dans le cadre de cette loi pour financer des événements ou équipement à caractère métropolitain, mais également des projets de restauration du patrimoine, ou encore la protection de l'environnement naturel. Le pont de pierre pourrait ouvrir la voie si cette opération séduit et s'avère concluante.
Le coût de l’intervention est envisagé pour plus de 11 millions d'euros. ( 770 500 € HT ). La somme est financée à hauteur de 6 797 000 € par Bordeaux Métropole et 3 923 500 € par la direction régionale des Affaires Culturelles Nouvelle-Aquitaine (Drac).
Mais voilà, il reste 1 050 000 € à trouver et qui donc font l’objet d’une levée de fonds auprès des entreprises et particuliers.
Des travaux indispensables
Les forts courants, les tourbillons, la vase fragilisent considérablement le vieux pont dont la construction a commencé en 1810. Les piles si majestueuses reposent sur environ 200 pieux en bois plantés dans le lit vaseux de la Garonne et consolidées par un enrochement visible à marée basse. Il n'empêche : l'érosion fait son oeuvre et les piles s'affaissent de 1,5 millimètre par an.
La forte densité de circulation des voitures et du tramway ont d'autant plus contribué à affaisser le pont voulu par Napoléon.