Quatre hommes ont été interpellés après un long travail de la police. Ils sont suspectés d'avoir participé à l'agression et à la séquestration de l'homme d'affaires Bernard Magrez et de sa femme. Le propriétaire du château Pape Clément salue le travail des policiers et se dit "reconnaissant".
Désormais, Bernard Magrez, riche homme d'affaires notamment propriétaire de quatre grands crus classés , dispose d'un garde du corps. Nuit et jour. Ce n'était pas le cas avant cette agression. De même que le dispositif de sécurité de sa maison a été grandement renforcé.
Le 12 janvier 2018, alors que lui et sa femme dorment, six hommes parviennent à rentrer chez lui. Ils "réussissent à rentrer dans son jardin situé à l'arrière de la maison" en plein centre ville de Bordeaux raconte son avocat maître Pierre Blazy. Puis les malfaiteurs "forcent un volet roulant depuis l'extérieur". Ils sont six, habillés tels des professionnels, "style commando" précise Me Blazy. "Cagoulés, vêtus de noir", jamais un coup ne sera porté au couple. En revanche, ils passeront de longues heures ligotés... "Pour quelques montres de collection".
Les agresseurs "s'attendaient à trouver de l'argent liquide". Rien. Ils ne voleront aucun des tableaux de collection accrochés aux murs, raconte l'avocat. Et repartiront seulement avec plusieurs montres. Montant total, "plus de 100 000 euros", certainement bien moins que ce qu'espérait le commando.
Le célèbre homme d'affaires bordelais Bernard Magrez agressé : quatre suspects ont été interpellés.
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) June 18, 2019
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4 hommes déjà connus des services de police
Les enquêteurs de la Direction Interrégionale de la Police Judiciaire de Bordeaux sont partis de rien car les agresseurs n'auraient laissé aucune trace. Après un long travail, ils sont parvenus à interpeller ces derniers jours quatre hommes. "Ils (les policiers) sont arrivés à cela un peu par hasard, des écoutes téléphoniques, des recoupements" explique l'avocat de Bernard Magrez. "Ils ont fait un énorme travail". Bernard Magrez m'a confié qu'il était "soulagé" que ces personnes aient été arrêtées." Je suis enthousiasmé par le travail de la police et monsieur Magrez leur en est part reconnaissant", sourit le conseil de l'homme d'affaires.
Le premier homme interpellé est de Léognan en Gironde, il a 47 ans et serait un complice des auteurs présumés de l'agression. Les trois autres auraient été arrêtés plus tard en Seine-et-Marne. Tous sont connus des services de police, tous ont déjà été condamnés, certains pour association de malfaiteurs, ou trafic de stupéfiants.
"On suit l’enquête depuis un moment on savait depuis quelques jours qu’ils avaient trouvé une piste". "Ils ont été répartis dans quatre prisons différentes, toutes en Nouvelle-Aquitaine pour pouvoir rester à la disposition du juge", dit Pierre Blazy.
L'instruction est toujours en cours. Selon Pierre Blazy, Bernard Magrez "espère qu'on réussira à savoir comment ils ont pu rentrer chez lui et obtenir des renseignements, comment ils ont réussi à rentrer chez lui".