En Aquitaine, la véritable reconquête de la Droite c'est sans aucun doute la Communauté urbaine de Bordeaux, présidée depuis 2007 par le socialiste Vincent Feltesse. Avec Pessac et St-Médard-en-Jalles, la Droite obtient donc 63 sièges contre 41 pour les socialistes et écologistes. 1 pour le FN.
Avec ce quatrième mandat à la tête de la ville de Bordeaux et ses 60 % des votes dimanche dernier, Alain Juppé attendait d'autres victoires de son camp pour emporter la Communauté urbaine de Bordeaux. Surtout concernant Mérignac et Pessac, les deux villes les plus peuplées de l’agglomération après Bordeaux, et jusqu’alors dirigées à gauche.
Sur les 28 villes de la Cub, six votaient encore ce dimanche soir. Et ce lundi, la formation Communauté d’Avenir qui rassemble l’UMP, l’UDI et le Modem à la Cub devrait occuper 63 sièges contre seulement 41 qui reviendraient aux socialistes et écologistes faisant listes communes, et 1 pour le Front national.
Voir les résultats dans les villes de la CUB.
Ecoutez les explications d'Elise Galand et Didier Bonnet.Alain Juppé a donc été "exaucé" face à un Vincent Feltesse qui espérait encore un non-basculement de la CUB...
Pessac, troisième ville du département (58.000 habitants), et Saint-Médard-en-Jalles sont donc venues rejoindre quatre autres communes de l'agglomération qui avaient basculé à droite lors du 1er tour. C'est donc avec une large majorité que l'union de la droite a reconquis la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), que présidera Alain Juppé.
A Pessac
A Pessac, la reconquête de la droite est symbolisée par Franck Raynal, âgé de 42 ans, à la tête d'une liste UMP-UDI. Il a fait tombé le bastion d'Alain Rousset (il y avait été élu pour la première fois en 1989) avec 51,89% des voix sur le maire PS sortant Jean-Jacques Benoît, qui avait été élu dès le 1er tour en 2008.La droite pessacaise apporte 6 sièges à la communauté urbaine de Bordeaux.
Pessac bascule à droite avec l'élection de Franck Raynal. Ecoutez sa réaction.
Saint-Médard-en-Jalles
Jacques Mangon n'avait pas emporté la ville dés le premier tour à quelques dizaines de voix mais a été élu ce dimanche avec plus de 60 % des voix. La ville était un enjeu et Alain Juppé à droite comme Alain Rousset à gauche étaient venus soutenir leur candidat local.
A Mérignac
La gauche a, en revanche, sauvé Mérignac, troisième ville d’Aquitaine après Bordeaux et Pau, et deuxième ville de Gironde (67.000 habitants). Une ville qui était tenue jusqu'alors par Michel Sainte-Marie (qui ne se représentait pas) et ce depuis 1974.Son "dauphin" désigné était le sénateur Alain Anziani, avocat de 62 ans, et l'a emporté avec 48,8% des suffrages dans une triangulaire face à Thierry Millet, centriste 43,32% et 7,86% pour le candidat du Front national.
Alain Anziani (PS) remporte la mairie de Mérignac.
La Présidence de la CUB
Avec 41 voix contre 63, qui à gauche va pourvoir s'opposer à Alain Juppé ? Pour se présenter du moins à la présidence de la Communauté urbaine de Bordeaux. Pas sûr que Vincent Feltesse n'en revendique la légitimité...
Après avoir tenté sa chance à la tête de Bordeaux, il pourrait aussi perdre son siège de député (suppléant) dans le cas où Michèle Delaunay perdrait, elle, son portefeuille de ministre en cas de remaniement.
Le jeu des chaises musicales est plus que jamais d'actualité en politique en ce moment...
En tout cas, Alain Juppé compte faire des propositions à ses collègues maires, à droite mais aussi à gauche (il était interrogé dimanche soir).