Bègles : aller au devant des plus précaires pour faciliter la vaccination

Un point de vaccination a été installé dans la salle Jean Vautrin ce 25 août, sur le parc de Mussonville à Bègles. Il est accessible aux bénéficiaires de la banque alimentaire mais également à tous ceux souhaitant se faire vacciner sans pour autant passer par les rendez-vous en ligne.

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Cette quatrième vague de contamination incite les autorités sanitaires à aller toujours plus au-devant des populations fragiles ou précaires qui n'auraient pas eu un accès suffisant à l'information ni au vaccin. Parfois, même la prise de rendez-vous est un casse-tête. Alors, se faire vacciner en faisant ses courses était une des dernières idées de ces bus mais aussi de ces centres de vaccination ponctuels. Comme ce jour-là à Bègles, à l'occasion d'une distribution de la Banque alimentaire.

Les bénéficiaires étaient invités à faire quelques mètres de plus pour recevoir leur injection dans ce centre ouvert expressément. Pour certains, c'est même l'occasion de s'acquitter de la seconde dose pour clôturer leur profil vaccinal et remplir les conditions du pass sanitaire avant le mois septembre.

Toucher des personnes en situation précaire, souvent éloignées des directives de santé publique, c'est l'objectif de la municipalité. Car selon Amélie Cohen Langlais, élue à la solidarité ville de Bègles, la stratégie vaccinale a beaucoup reposé sur la prise de rendez-vous en ligne. Or, beaucoup n'ont pas accès au numérique. Il s'agissait "que toutes les personnes qui veulent le faire puissent avoir la possibilité réelle de la faire".

Regardez le reportage de Marie-Eve Constans et Sylvie-Tuscq-Mounet.

 

Du sur-mesure

Ce dispositif, qui est en fait la même démarche que le bus de vaccination, a été mis en place par l'ARS et Bordeaux-Métropole qui avait pour but, depuis le mois de mars d'aller au devant de ces populations éloignées du soin en général qui n'ont souvent pas de médecin traitant. Pour la directrice de l'ARS Gironde, Bénédicte Motte, c'est à chaque fois du sur-mesure, en travaillant grâce au relais des travailleurs sociaux, des associations de terrain : "on travaille avec nos partenaires habituels qui sont auprès de personnes réfugiées, des étrangers, des usagers de drogue, des prostitués... On essaie de valoriser la venue de personnes dans ces dispositif pour monter une opération vaccination". C'est eux qui créent le lien en leur proposant de venir à l'occasion d'un autre événement : distribution alimentaire, point d'accueil  "On a fait plus de 100 opérations pour des fois une quinzaine de personnes. Ce sont de petits pas..." 

Ainsi, ces opérations spéciales ont permis de vacciner 1200 personnes dont près de 400 avec le bus. Des personnes qui, d'après ces professionnels du soin, n'auraient pas poussé la porte du mega centre de Bordeaux lac ou même d'une pharmacie. C'est pourquoi le bus continuera de sillonner les quartiers prioritaires de la ville, au mois de septembre.

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